Humains du XXe siècle finissant, ce cosmos désespéré est absolument le nôtre. Cet univers abject, où la peur s’étage en cercles concentriques jusqu’à l’innommable révélation, cet univers où notre seul destin imaginable est d’être broyés et dévorés, nous le reconnaissons absolument comme notre univers mental. Et, pour qui veut connaître l’état des mentalités par un coup de sonde rapide et précis, le succès de Lovecraft est déjà à soi seul un symptôme.