Michel Issindou

je dois ma lecture de ce livre à la dernière Masse critique de Babelio que je remercie.

J'étais curieuse de la démarche de ce député qui a décidé de nous livrer sans fard le journal de son activité publique et de ses réflexions d'homme engagé entre septembre 2014 et juillet 2015.

Le titre annonce la couleur! L'auteur aurait pu aussi appeler cette période tourmentée ( objectivement et subjectivement) journal de la désillusion.

Michel Issindou retrace ces quelques mois qui ont contribué à son éloignement sans regrets de la vie politique active après deux mandats.

Homme de terrain ,homme de conviction et de fidélité, il souffre de l'effondrement du PS sous les coups de boutoirs des frondeurs, de la déroute du Président de la République, de l'impuissance des gouvernants à changer le cours des choses, des trahisons au plus haut niveau.

Le propos est sincère, l'écriture est fluide, l'exercice est plus que respectable.



Je regrette cependant le parti pris de ne pas nommer les acteurs de cette histoire réelle, tous ces acteurs sont désignés par leur fonction. Peut-être était-ce obligatoire pour ne pas encourir la critique et des polémiques , mais pour la lectrice lambda que je suis, pas très impliquée dans la quotidien politique, cette désignation a nuit à la fluidité de ma lecture et m'a éloignée du propos. A 4 ans de distance maintenant, je mélange les ministres de cette période , je ne sais pas qui était le conseiller spécial du président, ou le secrétaire d'état en charge de la réforme territoriale...etc... les fonctions qui émaillent presque chaque page de ces petites chroniques m'ont détournée parfois du fond du propos. C'est dommage.

Livre reçu dans le cadre de la masse critique.

Michel Issindou député socialiste tient un journal de ses mois passés au palais Bourbon.

S’il n’est pas ministre, il en a, en tout cas, l’agenda car ses journées sont rythmées par les invitations médiatiques ou les événements culturels et régionaux quand ce n’est pas par ses obligations purement politiques. Michel Issindou n’hésite pas à donner son avis de façon clair et honnête sur les mesures, les événements dont il a été témoin ou encore sur les personnes de la sphère politique.

Un peu désabusé quand même par ce « gouvernement que je soutiens parfois plus par raison que par conviction ».

Je pensais que ce livre aurait été un peu compliqué à lire parce que trop porté sur la politique mais ce ne fut pas le cas, au contraire, il m’a permis d’entrer dans un monde que je ne connaissais pas et de suivre le quotidien d’un homme politique.

Je remercie Babelio ainsi que les éditions Pug pour l’envoi de ce livre

Reçu dans le cadre de MASSE CRITIQUE en partenariat avec l'éditeur et le site BABELIO



Je dois l'avouer j'ai ouvert ce livre avec la certitude de lire encore un ouvrage de politique satisfait de lui même, critique envers ses adversaires et prompt à donner des leçons sur ce qu'il faudrait faire pour sauver le pays... Un livre de politicien classique quoi: je sais ce qu'il faut faire et je vous explique pourquoi je ne l'ai pas fait mais si vous me portez au pouvoir je le ferai je vous assure...



Et bien pas du tout!

Michel Issindou a arrêté la politique, non pas qu'on ne l'ai pas réélu, non, il a décidé d’arrêter (oui c'est possible...et rare!!)

Il relate au jour le jour ses principales activités: permanence en province, travail de groupe, séances. En peu de mots il explique les aléas de la politique et les contradictions, les doutes d'un élu. Comment on doit se prononcer sur des sujets grave sans avoir de certitude sur les solutions; comment on est soumis aux diverses tentatives des uns et des autres de faire pencher son vote vers des intérêts partisans. Comment on est confronté aux ambitions des uns et des autres (et en période frondeur, les manœuvres ont été nombreuses).

Au final un bout de chemin intéressant commenté par un homme devenu assez sage pour ne pas être trop complaisant avec lui même, avouer ses doutes, ses contradictions, ses petites compromissions et son analyse plutôt impartiale sur les événements et les protagonistes de l'époque.

Dommage qu'il ne nomme personne, et si "le président" est évidemment Hollande; le "nouveau premier ministre" Walls.. certains autres seront plus compliqué à identifier si on ne s’intéresse pas à la politique. Cela n'a pas grande importance au fond, mais je pense que le récit aurait gagné en facilité de lecture pour tout un chacun.

Ayant débuté ma lecture avec un a-priori négatif, je la finit avec un sentiment de satisfaction, d'avoir relut une période de notre histoire proche commentée par un acteur de premier plan qui a su me la commenter d'un ton que j'ai trouvé honnête.
Lien : http://leslivresdemavie.over..