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Citation de fbalestas


Denise fut à l’avant, je lui cédai la place, elle la briguait. Ni assise, ni étendue, plus mal mise que dans le train, en colimaçon sur le siège, tête au vide, une cuisse forçant sur la portière, le levier de vitesse entre ses pattes avant contre l’embout duquel sa truffe alla cogner au premier coup de frein. Je dus m’arrêter bientôt, l’incitant à passer derrière, ce à quoi elle se refusait, sans y mettre ses muscles mais plutôt toute la ressource mentale de ses regards, les prunelles têtues. Elle les lançait un coup sur moi, un coup sur l’espace vacant de la banquette arrière, lequel à bien comprendre son expression ne faisait pas partie du même habitacle, de notre vie. Je n’insistai pas. Elle y mit du sien, trouva à se placer autrement sur son siège, lovée, l’épine de sa colonne vilainement haussée dans son circuit vertébral, museau contre anus, nez pliable, prête à dormir, sa paupière s’éteignant, s’ouvrant parfois pour m’envoyer une œillade disant combien elle se trouvait à son aise, comme ça, à l’avant.
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