J’avais l’impression d’être un figurant dans un film muet, car aucun bruit ne me parvenait distinctement tant je m’étais claquemuré à double-tour dans mes pensées. Peu à peu la rumeur des voitures, le glissement métallique d’un tram sur ses rails, sans compter le roulement de la valise que je traînais, entrecoupé de brefs hoquets entre deux pavés, m’ont fait prendre conscience que nous n’étions plus dans le couloir de la mort, mais dans celui de la vie.