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Critiques de Michel Lederer (261)
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Origine suspecte

Britt arrive dans le Vermont pour l'enterrrement de sa soeur, morte dans l'incendie de sa maison. Elle s'était brouillée avec celle-ci et rencontre pour la première fois son beau-frère et sa nièce. Très vite, la police conclue à un assassinat mais n'avance pas bien vite dans ses recherches. Britt apprend que le couple se disputait. Elle cherche à savoir la vérité et soupçonne son beau-frère d'avoir voulu assassiner sa femme. Celui-ci se retrouve derrière les barreaux mais certains éléments finissent par faire douter Britt et elle continue à ses risques et périls d'enquêter. Elle s'attache à sa nièce qui elle, est persuadée de l'innocence de son père.

Sans être de la grande littérature, l'auteur réussit à nous entraîner dans une histoire bien ficelée et à bien y réfléchir, un peu tirée par les cheveux.
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Dans le grand cercle du monde

« Ce qui est arrivé dans le passé ne peut pas demeurer dans le passé, tout comme le futur se situe toujours à un souffle devant. »



De Joseph Boyden, j'ai eu récemment un immense coup de coeur pour « le chemin des âmes » dont j'ai aimé l'écriture ciselée, profondément humaine et l'histoire qui se noue autour de trois magnifiques personnages sous fond de guerre des tranchées. C'est avec mon petit cercle d'ami.es que j'ai eu le plaisir de repartir sur les traces de cet auteur canadien talentueux qui revendique des origines amérindiennes. Je les en remercie.



Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans ce récit, je dois bien avouer que, au fur et à mesure des pages, cette histoire m'a captivée, ses personnages m'ont autant fascinée que je me suis attachée à eux. Et c'est avec peine que je les ai quittés.



*

Avec « Dans le grand cercle du monde », une porte s'ouvre sur les territoires sauvages des Hurons et des Iroquois au milieu du XVIIème siècle, à l'époque coloniale française et anglaise.



« Avant l'arrivée des Corbeaux, nous avions la magie, l'orenda. Nous n'en avions jamais douté avant que leurs serres n'agrippent pour la première fois nos branches et que leurs becs ne picorent pour la première fois notre terre. »



Dès le tout début du récit, le lecteur assiste à une scène d'une grande violence où une jeune Iroquoise, Chute-de-Neige, assiste impuissante, au massacre de sa famille par un groupe de chasseurs Hurons. Epargnée mais captive, elle est adoptée par le chef guerrier Oiseau en remplacement de sa famille assassinée par les Iroquois.

Un prisonnier, Christophe, rebaptisé Corbeau par les Hurons, fait partie du groupe de Hurons au moment de l'attaque. C'est un missionnaire jésuite français venu vivre parmi eux pour les convertir au catholicisme.



Depuis de nombreuses générations, les deux tribus amérindiennes se livrent à une guerre intestine mais l'enlèvement de cette enfant va raviver leur profonde mésentente et leur haine réciproque. Deux grandes puissances européennes se mêlent au conflit, chacune prenant partie pour un camp, avec pour dessein insidieux de s'établir au Canada et s'approprier les terres des Indiens.



A travers les récits croisés de Chute-de-Neige, Oiseau et Corbeau, le roman raconte comment l'afflux des explorateurs européens et les attaques incessantes des Iroquois entre autres, vont concourir au déclin du peuple Huron et à la dispersion de ses survivants.



*

Ainsi, se dessinent et s'entrelacent trois brins narratifs qui, au fil des chapitres, donnent la parole à tour de rôle à un des trois narrateurs. Chaque point de vue est parfaitement et solidement étayé, rendant chaque voix parfaitement reconnaissable et d'une intimité touchante.



J'ai trouvé cette mise en scène astucieuse car la multiplication des angles de vue enrichit fortement notre vision de ce monde plein de contrastes. En effet, en nous plongeant dans ce nouveau monde, l'auteur donne vie à une époque et un lieu : on est en plein dans la conquête de l'Amérique du Nord et l'évangélisation des peuples autochtones, mais également dans les conflits entre les peuples indiens qui veulent s'arroger le commerce lucratif des fourrures avec les Blancs.



Le récit est porté par la sauvagerie et la convoitise des hommes, mais heureusement, l'auteur ne s'arrête pas là. Ainsi, on entre aussi dans leur communauté. Les descriptions de la vie quotidienne des Hurons, de leur mode de vie basé sur la culture des « trois soeurs » (le maïs, la courge et le haricot), de leurs croyances et de leurs coutumes, de leurs rites funéraires et de leur sensibilité au monde des esprits, sont minutieusement décrites.



« En matière d'esprit, ces Sauvages croient qu'il existe en nous tous une force vitale similaire, pourrait-on dire, à ce que nous, catholiques, croyons être l'âme. Cette force vitale, ils l'appellent l'orenda. C'est le côté fascinant. le côté épouvantable, c'est que ces pauvres créatures égarées croient que non seulement les êtres humains, mais aussi les animaux, les arbres, les étendues d'eau et jusqu'aux pierres possèdent une orenda. »



Joseph Boyden sait faire revivre la férocité de leurs pratiques rituelles, et en particulier les "caresses" que chaque camp prodiguait à leurs prisonniers durant de longues journées. Ces passages ne sont pas faciles à lire, les descriptions de ces scènes de torture étant crues, implacables, d'autant plus déroutantes qu'elles sont respectueuses de l'adversaire et vécues dans une joie festive pour les vainqueurs, mais qu'elles sont aussi vécues par les prisonniers comme une épreuve faisant appel à leur bravoure, leur force mentale, leur fierté et leur honneur.

A ce propos, Christophe formule une remarque très juste, faisant le parallèle entre les rituels de torture des « Sauvages » et les actes de l'Eglise catholique, les méthodes de torture de l'Inquisition.



*

Pourtant, au milieu de la brutalité des hommes et de la nature, un éclat parvient néanmoins à s'infiltrer grâce à des personnages attachants, touchants.

J'ai été particulièrement sensible à la justesse de la caractérisation des personnages, autant principaux que secondaires. En prenant la parole chacun à leur tour, les trois narrateurs se dévoilent au fil de leurs pensées. Ils se révèlent d'autant plus nuancés que les traits de leur personnalité évoluent au cours de leur vie. du coup, si j'ai eu au départ de la compassion pour la jeune fille et du mépris pour les deux hommes, mes sentiments ont très vite évolué et changé à l'égard d'Oiseau, plus lentement en ce qui concerne Corbeau sachant combien la conquête de l'Amérique du Nord, l'évangélisation et l'introduction de maladies venues du Vieux Continent avaient été meurtrières. Au final, il révèle une personnalité plus complexe et plus surprenante qu'il n'y paraissait au départ.



« Quand nous les avons autorisés à vivre parmi nous, nous ne savions pas qu'ils étaient pires que des mauvaises herbes. Et maintenant qu'ils se sont enroulés autour de nous, ils ne nous lâcheront plus. »



Le point de vue développé par Christophe est particulièrement intéressant sur la façon dont les catholiques lancés à la quête de l'âme indienne, se sont immiscés dans la vie des peuples autochtones, apprenant leur langue, leurs traditions et leurs rites, ébranlant les fondements de leur culture, les détournant progressivement de leur spiritualité et de leur mode de vie pour embrasser leur foi. Il est de loin le personnage le plus abouti, même si j'ai aussi aimé la profondeur des émotions de Oiseau.



« Ces Sauvages sont puérils et entêtés. Ils vivent dans le péché, dans le monde coupable de l'idolâtrie, et sans l'ombre d'un doute sous l'emprise de Satan, ce qui rend d'autant plus importante ma mission. »



*

Un autre aspect du roman m'a énormément séduit, c'est le style de l'auteur.

C'est un livre à l'écriture réaliste, riche, sensible et sombre, féroce et crue. L'histoire habilement racontée est fascinante, mais accompagnée d'images saisissantes de réalisme, de scènes dures et sanglantes qui m'ont emportée autant que bouleversée.

Les mots de l'auteur nous entraînent dans l'intime, ils sondent les profondeurs de l'être et les vérités cachées. Ils disent la peur et la vulnérabilité, le courage et le sacrifice, l'amour et le deuil, la colère et la haine, la ferveur religieuse et l'étroitesse d'esprit dans un monde tumultueux où les cultures et les peuples entrent en collision. J'ai été émue par la puissance des émotions, ébranlée par la barbarie des hommes.



*

Une fois de plus, malgré sa brutalité, Joseph Boyden m'a emportée dans son univers par le souffle romanesque de son récit, par la force de ses personnages pleinement incarnés. Il a saisi une époque captivante, un monde fascinant en pleine mutation, des personnages aux prises avec les mouvements de l'Histoire.

Et même si j'ai préféré « le chemin des âmes », je ressors ravie de cette lecture. Les dernières pages sont poignantes.

A découvrir.
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Dans le grand cercle du monde

Ontario, 17ème siècle : l’arrivée des Jésuites, sur fond de guerre de clans instrumentalisée par les Français et les Anglais.

Dans ce roman choral, on entend successivement la voix de Christophe, jésuite breton qui s’installe chez les Hurons, celle d’Oiseau, chef guerrier et celle de Chutes-de-Neige, sa fille adoptive, une enfant iroquoise capturée.

Disons-le tout net : j’avais adoré Les saisons de la solitude, je n’ai pas retrouvé dans celui-ci l’écriture poétique, l’ampleur romanesque qui m’avaient plu.

Pire : à plusieurs reprises j’ai eu l’impression de lire un catalogue de croyances, de rites et de traditions, sur lesquels Boyden se serait abondamment documenté pour les ressortir sous forme romancée.

(Lorsque j’avais lu Les saisons de la solitude, je ne savais pas encore que Boyden était un "Pretendian", une de ces personnes qui se prétendent d’ascendance indienne sans l’être. J’admets qu’apprendre cette tromperie a entraîné un petit préjugé défavorable en commençant cette nouvelle lecture...)

Des trois personnages principaux, seul le jésuite, dans sa soutane crasseuse, est doté d’une psychologie fouillée, d’une personnalité intéressante. Témoin de la violence guerrière, des tortures infligées aux captifs, il les met en parallèle avec la violence des Croisades, de l’Inquisition et des bûchers où meurent les "sorcières".

En revanche, les pensées d’Oiseau m’ont semblé répétitives, et celles de Chutes-de-Neige (qui accepte bien facilement son sort) plutôt superficielles. Ayant terminé le livre il y a dix jours, je réalise que j’ai bien peu retenu de leurs chapitres.

Bref, une lecture inégale, qui m’a plu sans m’emporter.

Merci à Anne-So (dannso), Doriane (Yaena) et Sandrine (HundredDreams) qui m’ont accompagnée dans cette lecture commune.

Traduction sans faille de Michel Lederer.
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Dans le grand cercle du monde

J’ai découvert l’an dernier Joseph Boyden avec Le chemin des âmes, coup de cœur absolu. Il n’est jamais simple dans ce cas de lire un autre livre de l’auteur, et cela a été le cas pour celui-ci. Les souvenirs de l’autre étaient encore très présents dans ma mémoire, même si ma lecture date de plus de huit mois. Et la comparaison n’était pas en faveur de celui-ci.

Il m’a donc fallu un peu de temps pour entrer dans ce roman et oublier Xavier, Elijah et Niska.



L’histoire se situe au Canada, au XVIIe siècle. Les Français commencent à s’établir dans ce nouveau monde, et y apportent maladies, alcoolisme, armes à feu et religion, la leur bien sûr. Que des choses positives, n’est-ce-pas !



Ce sont les Jésuites, qui vont prêcher pour la religion en partant vivre au sein de tribus pour essayer de les convertir à la foi catholique, complètement hermétiques au mode de vie des indiens, à leur communion avec la nature, à la richesse de leurs croyances. C’est toujours la même histoire qui se répète quand un peuple qui se croit civilisé, entreprend de coloniser une terre en méprisant les habitants indigènes, en voulant absolument les convertir à leur mode de vie, sous prétexte qu’il est supérieur à leurs yeux.



Certes, tout n’est pas rose dans ces contrées avant l’arrivée des Français. La vie n’est pas un long fleuve tranquille, et les différentes tribus indiennes ne vivent pas en paix. Les guerres entre eux reviennent régulièrement à coups d’escarmouches et de captures, les captifs étant ensuite soumis à de douloureuses tortures dont j’aurais préféré que l’auteur évite les longues descriptions. Mais, ces indiens partagent quand même une vision du monde, un code de conduite que les Français vont s’acharner à détruire, tout en attisant les haines ancestrales pour leur profit.



Tout cela, l’auteur l’aborde par un récit choral qui fait s’exprimer tout à tour trois personnages, enrichissant ainsi la présentation des faits, par les visions différentes de ceux-ci.

Avec par ordre d’apparition, Christophe jeune jésuite, en mauvaise posture dans ces premiers chapitres, fait prisonnier par une tribu d’indiens Hurons, qui l’admettra finalement dans son village, surnommé le Corbeau en raison de sa soutane noire.

Puis, Oiseau, le chef de ce petit détachement de Jurons, dont la famille a été décimée par les Iroquois et qui depuis se venge en organisant des raids meurtriers contre des petits groups d’Iroquois.

Et enfin, Chute-de-Neige, jeune fille iroquoise capturée par Oiseau après l’extermination de sa famille par Oiseau et ses hommes. Elle deviendra la fille adoptive d’Oiseau, et mettra du temps à accepter cette nouvelle filiation.



A travers les récits croisés de ces trois principaux personnages et l’évocation d’un certain nombre d’autres, en particulier des femmes indiennes des Hurons dont l’aide sera très utile à Chute-de-Neige, l’auteur aborde la vie dans ces contrées, à cette époque de transition. Les Européens sont arrivés, mais sont encore minoritaires. Cependant leur présence va déjà avoir un impact très négatif sur les indiens. Et cela, en premier lieu par les maladies, qu’ils vont leur transmettre et qui vont décimer les populations indiennes, brisant l’équilibre entre les tribus.



J’ai beaucoup aimé la description de la vie des indiens (si l’on excepte les tortures dont j’ai déjà parlé), leur rapport à la nature, leurs rites, leurs rêves, leur attachement à leurs traditions. C’est une civilisation que je trouve infiniment riche et dont il ne reste malheureusement pas grand-chose aujourd’hui, tant elle a été détruite par les nouveaux arrivés, ces hommes blancs.

L’auteur dans ces pages raconte le début de ce déclin, que les indiens perçoivent et contre lequel ils ne peuvent se défendre.

Un roman moins immédiatement prenant, émouvant, superbe que Le chemin des âmes, mais qui aura su finalement me captiver.

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Dans le grand cercle du monde

Le Chef du clan Hurons, une iroquoise captive de cette même tribu, un prêtre catholique obsédé par la conversion des païens.



J'avais tant aimé "le chemin des âmes".

Mais là, je ne sais pas.

Trop de violence, trop d'acharnement à dominer, détruire, avec un systématisme effarant, comme un objectif en soi.

Tant du côté des indiens que du côté des blancs.



Et puis, les personnages sont furieusement antipathiques.

Les chapitres redondants dans leur mise en situation

J'ai attendu une éclaircie, en vain.
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Personnes disparues

Rebecca la baby sitter a gardé le petit Justin Wallace chez elle toute la matinée. L’après midi, elle est sortie faire une balade avec le bébé de 6 mois mais n’est jamais rentrée a Taylorsville. Les coupables ne manquent pas.

L’histoire se déroule tranquillement, on se laisse porter par elle. Un thriller psychologique agréable, sans surprise comme les autres romans de l’auteure

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Personnes disparues

Un polar tout ce qu’il y a de plus classique. Dès les premiers pages on sent l’expérience de l’auteure qui applique des recettes bien huilées mais qui, malheureusement, ne prend aucun risque.

Aucun réel retournement de situation, aucune réelle surprise…

Une œuvre sympathique certes mais à laquelle il manque vraiment la petite étincelle. Dommage…
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Personnes disparues

01/02/2024-27/02/2024 Lu Personnes disparues de Patricia MacDonald sur liseuse en 27 jours. Une écriture toujours aussi riche que dans Un étranger dans la maison, mais le dénouement arrive cette fois-ci de façon logique. Le suspense est maintenu tout du long, les thèmes évoqués sont captivants et les personnages ambivalents. Encore de très bons moments de lecture !
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Personnes disparues

Personnes disparues de Patricia MacDonald est un thriller psychologique qui explore les thèmes d'un kidnapping, d'infidélité et de la culpabilité. Dans ce livre, une jeune fille (la Nounou) est Justin le bébé disparaisse de Taylorsville, une ville sans problème près de New-York



L'histoire évolue de cette disparition et d'autre intrigue qui rende le livre plein de suspense.



Personnes disparues reste un livre divertissant et plein de suspense. L'écriture de Patricia MacDonald est fluide et facile à lire, ce qui rend l'expérience globale agréable.
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Dans le grand cercle du monde

DANS LE GRAND CERCLE DU MONDE de JOSEPH BOYDEN

Lui est un Corbeau, un jésuite en soutane noire, il porte dans ses bras une iroquoise transie de froid. Il rit intérieurement du sermon du Père Supérieur qui l’avait prévenu des manigances de Satan au Canada, visiblement il ne savait pas ce qu’était le froid, mortel, souvent, il pense se laisser mourir. Devant il y a Oiseau, le chef Huron et ses guerriers, ils courent. Derrière lui, les chiens, pas loin et les Iroquois aux dents étincelantes et aux visages peints, hachettes et couteaux en mains. Il sait très bien les tortures qui l’attendent s’ils le rejoignent bien qu’il ne les ai jamais rencontrés. Oiseau et son second, Renard sont des Wendats. Oiseau a perdu sa femme, il rêve de vengeance et veut tuer des Haudesonees à raison de 100 pour 1 Huron. De son côté la fille qui est avec Corbeau, Chutes de Neige, une Seneca, une Onondawaga des Iroquois, veut retrouver les frères de son père mort en suivant les traces de ses meurtriers. Corbeau et Chutes de Neige vont rejoindre Oiseau et s’installer dans leur camp, dans une maison longue où vivent de nombreuses familles. La vie va donc s’organiser, chaque groupe ayant ses propres objectifs. Corbeau veut convertir les Hurons. Chutes de Neige veut se venger des Hurons et Oiseau veut se venger des Haudesonees, des iroquois.

Au cœur du Canada en plein 17 ème siècle, trois voix racontent et composent un récit sous forme de kaléidoscope. Jésuites iroquois et Hurons vivent dans la méfiance, la vie est précaire, on cherche des alliances incertaines avec les hollandais les français ou les anglais, et les guerres tribales font rage. L’expérience des Jésuites est particulièrement poignante.

Encore un très grand livre de Joseph BOYDEN après son Chemin des Âmes et les Saisons de la Solitude sans oublier son recueil de nouvelles Là Haut Vers le Nord.
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Un seul parmi les vivants

1932, Caroline du Sud. La Grande Dépression est passée par là et la prohibition aussi. Alors, certains boivent pour oublier et d’autres produisent du bourbon de contrebande pour se faire des couilles en or.



Petites infos historiques, pour se coucher moins bête : le bourbon est fabriqué à partir de maïs, alors que les autres whiskies sont conçus à partir d’autres céréales telles que l’orge, le seigle ou le blé. Et apparemment, le bourbon est aux États-Unis ce que le scotch est à l’Écosse.



Pas facile de distiller du bourbon sans se faire prendre. Certains ont essayé, ils ont eu des problèmes… Mais dans notre petite bourgade miséreuse, remplie de pauvres gens bossant dans les usines ou trimant sur leurs terres, l’un d’eux a une couverture géniale : il fabrique du soda ! C’est intelligent, la distillerie de bourbon est camouflée par le soda, tout comme les commandes d’ingrédients : maïs et sucre.



Le point de départ de ce roman noir qui parle de prohibition, c’est deux personnes assassinées par Mary Jane Hopewell, un vétéran de la Grande Guerre. Oui, Mary Jane est un homme, ce n’est pas son nom, mais son surnom.



Problème : personne ne croit que c’est lui, le chérif Chambers en premier. Il est vieux, ne pense qu’à sa pension et à siroter du bourbon de contrebande dans son bureau. No stress… Oui, mais, les hommes en noirs viennent de débarquer pour enquêter !



Ce roman noir est un roman social qui parle de l’Amérique blanche, celle d’en bas, celle qui travaille, qui peine, qui trime et qui a du mal à joindre les deux bouts. Comme la majorité sont pauvres, personne ne se rend compte qu’il est dans la dèche. Le seul qui ait des thunes, c’est Larthan Tull, le "magnat du bourbon".



Ceci n’est pas un thriller qui va à fond la caisse ! Tout le monde va à pied, hormis les livreurs de bourbon et les flics. C’est plus une partie de cache-cache que de 24h chrono. À pied, on va moins vite !



Le plus important, ce sont les ambiances : noires, sombres, sordides, parce que l’on se doute qu'à un moment, ça va exploser entre le magnat et celui qui a tenté de le doubler… Ou, entre lui et le jeune garçon qui aime sa fille.



On ne sait pas où ça va péter, mais on sait que ce sera terrible. Effectivement, ce sera terrible et violent. L’autre chose importante, ce sont les portraits des personnages, tous bien esquissés, réalistes, profonds. Une belle galerie de personnages !



Un roman noir qui prend son temps, qui soigne ses personnages, ses ambiances, qui n’hésite pas à servir de l’alcool, dans des bocaux et à nous faire comprendre que les fermiers du coin gagent plus à vendre leur maïs au bootlegger (contrebandier d’alcool, pendant la prohibition) qu’à la coopérative des céréales. Un comble !



Un roman noir profond qui redonne vie à la prohibition, à la Grande Dépression et à un morceau des États-Unis à cette époque. Un roman noir qui possède une belle intensité dramatique.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Origine suspecte

Origine suspecte de Patricia MacDonald, présentation

Kevin Carmichael est avocat. Il se réveille en sursaut. Il fait des rêves d’anxiété. Il est marié à Caroline, qui dort paisiblement. Elle ne peut pas avoir d’enfant, son voeu le plus cher. Ils ont fait appel à Vicky et ils adopteront son bébé.



Il y a un incendie chez leurs voisins.



Avis Origine suspecte de Patricia MacDonald

Britt est appelée car sa soeur est décédée dans l’incendie de sa maison. Elle n’a pas revu sa soeur depuis de nombreuses années. Elles entretenaient des relations très distantes, suite à une dispute. Britt était la cadette et elle culpabilise énormément car elle n’a pas su reprendre contact avec Greta. Pourtant, elle tentait de conserver des liens, en envoyant des cartes, de l’argent à sa nièce Zoe. Dès que Zoe voit Britt, elle se précipite dans ses bras.



Pour Britt, le coupable est très vite trouvé. C’est son beau-frère. Son comportement laisse à penser qu’il a tué sa femme. Britt va faire en sorte, en menant l’enquête de son côté, qu’Alec paie son crime. Surtout que Britt est victime, elle aussi, d’un incendie. Britt est une jeune femme qui a réussi professionnellement. Elle est productrice d’une émission à succès. Côté sentimental, elle a entretenu une relation avec le présentateur vedette, marié, mais il n’a jamais pris soin d’elle, elle était son faire-valoir. Britt s’interroge beaucoup concernant cet homme. Lorsqu’elle apprend la mort de sa soeur, elle culpabilise énormément, mais elle veut tout faire pour sa nièce, pour rester près d’elle et pallier à l’absence d’Alec, qu’elle juge coupable car tout est contre lui. Britt croit qu’elle impose ses idées aux autres pour faire condamner Alec. Mais malgré tout, elle n’est pas fermée et dès qu’elle trouve des éléments qui la feront changer d’avis, elle mettra tout en oeuvre pour faire pencher la balance de l’autre côté. Britt change très vite d’avis, malgré les circonstances. Son but est tout de même Zoe et que cette dernière ne souffre pas malgré les circonstances.



Alec est, bien entendu, le coupable tout trouvé. Il semble que son couple avec Greta n’était pas forcément uni, malgré la belle maison, l’argent… Mais Alec, voulant protéger sa femme et surtout sa fille, ne dit pas tout et surtout des recherches entreprises par Greta pour retrouver sa mère, qui a disparu alors qu’elle était adolescente et Britt encore une enfant. Mais, comme Britt, il changera très vite d’opinion quant à ses relations avec sa belle-soeur, surtout lorsque cela tournera en sa faveur.



Le couple qui habite à côté de chez Alec, avec le mari ancien avocat à Boston, attend avec impatience l’arrivée de leur bébé. Pour cela, ils ont fait appel à une jeune femme et ils adopteront son bébé. Mais Caroline mène la vie dure à la jeune fille enceinte. D’ailleurs, au fur et à mesure, le lecteur apprendra tout ce qu’il faut savoir sur le passé de ce couple, de cette femme, au coeur des évènements qui ont lieu dans la région.



Ce n’est pas le premier roman de Patricia MacDonald que je lis. D’ailleurs, celui-ci a été lu il y a une quinzaine d’années et je ne retrouve pas ma critique, donc je ne peux pas dire mon ressenti à ce moment-là. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas franchement adhéré à ce roman, au personnage de Britt, à certains éléments d’écriture et surtout à la fin. Concernant les éléments d’écriture, j’ai trouvé que certains éléments étaient franchement pas très crédibles. En effet, comment peut-on garder un chat, dans ses bras, pendant plusieurs minutes, alors que l’on essaie de trouver des éléments suspects. On aurait dit que Britt ne l’avait pas pendant tout ce temps, mais dès son retour à la maison, elle le libère. En ce qui concerne l’enquête, tout dépend des découvertes de Britt et de ses expériences. Je n’ai pas vu venir le coupable, ni la fin de ce roman.
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Personnes disparues

Entrainant, le récit alterne les points de vue, permettant de découvrir chaque foyer individuellement, puis les liens qu'entretiennent les personnes entre elles. Cette construction est adéquate et permet de faire monter la tension. Au fil de l'histoire, j'ai ainsi pu observer les réactions de chacun, mais aussi ressentir leurs émotions, et assister à leurs réflexions. J'ai trouvé que l'intrigue était plus complexe qu'en apparence : le chemin était jonché de racines. Il a fallu trébucher plusieurs fois avant que ne soient divulguer des faits, des renseignements pour mener le lecteur vers le final. Dans une atmosphère inquiétante, le plume incisive de Patricia Macdonald m'a emportée jusqu'au bout.

(avis complet sur le blog)
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Personnes disparues

Le résumé m'a donné l'impression d’un polar assez classique et c’est sans grand enthousiasme que j’ai entamé ma lecture. Au final, j’ai beaucoup aimé ce roman.



Le personnage central de Maddie m’a convaincue, ni trop forte ni trop faible, elle prend des décisions, a des doutes, des fragilités, mais aussi des ressources et des convictions, c’est un personnage crédible et attachant.



Quelques passages sont plus orientés angoisse (notamment avec la mystérieuse femme de l’avocat, dont on s’interroge sur la santé mentale…), avec une ambiance parfaite de thriller. Pour le reste, l’atmosphère est celle d’un polar réaliste mais pas trop glauque, très orienté suspense.



La mise en place de l’intrigue est adéquate : avec juste ce qu’il faut pour situer les personnages, mais sans longueurs.



Les chapitres sont centrés à chaque fois sur un personnage, ce qui permet d’observer la situation autour de lui, ce qu’il pense, etc, tout en faisant avancer l’histoire.



Le récit nous offre beaucoup d’indices, de fausses pistes et de moments où le lecteur se dit « j’ai compris » puis un élément vient contredire l’hypothèse… Jusqu’à ce que la découverte d’un autre élément rende l'hypothèse de nouveau plausible, c’est très bien mené.



Même quand on comprend enfin la vérité, il reste beaucoup de suspense pour savoir comment l’histoire se terminer pour les différents personnages, et les rebondissements sont au rendez-vous jusqu’à la fin.



J’ai apprécié la dualité de l’enquêteur qui est aussi père de famille et pour qui une précédente enquête impliquant sa fille va impacter sa neutralité. On sent l’homme partagé entre sentiments personnels, impression d’échec familial, désir de protéger sa fille…



Les thèmes soulevés par l’histoire sont nombreux : questionnement sur l’objectivité, le soupçon, les fausses accusations, les rumeurs, les a priori, le deuil, le désir de créer une famille à tout prix…



Un seul regret : on ne sait pas ce qu’il est advenu de Blacky à la fin de l’histoire !!! Mais je ne vous dirai pas qui est Blacky…
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Origine suspecte

Il y a vingt ans, j'aimais beaucoup lire les thrillers de Patricia MacDonald. Trouvé d'occasion, ce livre me permettait de renouer avec elle. Mon ressenti est mitigé.Evidemment, les goûts en matière de lecture évoluent...



J'ai retrouvé son sens du suspense et l'art de créer une atmosphère angoissante. Mais on sait pertinemment, vieille ficelle, que le suspect présenté comme coupable , ici ayant coûté la vie à une jeune femme dans un incendie provoqué, n'est pas le bon. Cependant, le retournement de situation vers la fin est bien amené.



L'analyse psychologique des personnages est finement détaillée. Peut-être souffre-t-elle quand même d'un aspect un peu caricatural: le policier de province qui ne cherche pas vraiment à fouiller la vie des concitoyens qu'il connait bien, la jeune productrice célibataire solitaire qui consacre tout son temps à son travail... Et on aimerait par exemple en savoir plus sur ce qui a séparé Britt et sa soeur, maintenant disparue, Greta.



Le livre reste en tout cas prenant, mais quel dommage de conclure par une idylle guimauve, peu vraisemblable et vraiment inutile. Elle gâche l'impression d'ensemble, plutôt agréable ! Reviendrai-je un jour vers l'auteure? Je ne sais pas...
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Dans le grand cercle du monde

Ce qu'on appelle Canada était alors une mosaïque de territoires où vivaient, la plupart du temps en violente compagnie, des peuplades de guerriers et de chasseurs. Et puis les bateaux français sont arrivés, avec à leur bord des soldats, des prêtres, des commerçants, et depuis lors, pour les uns comme pour les autres, la vie a changé. Certains se sont enrichis, beaucoup de sang a coulé, la maladie a frappé. L'action se passe chez les Wendat, que les Français ont baptisé Hurons, en guerre contre les Iroquois, une peuplade pour qui l'extrême violence est coutumière. On suit la vie quotidienne des prmiers, agriculteurs, chasseurs, qui commercent volontiers avec l'envahisseur, et vivent sur la défensive des agressions Iroquoises . Un prêtre jésuite halluciné, tout d'abord enlevé par les indigènes, devient malgré tout, un membre à part entière de la communauté, un membre haï, mais respecté.
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Dans le grand cercle du monde

Roman psychologique qui décrit les états d'âmes mais sans réelle profondeur, en esquivant les scènes plus réalistes et descriptives, se veut surtout une illustration sobre des clichés habituels concernant les haudenosaunees. Plus ethnologique que romancé, sans doute pour plaire à un public européen, l'auteur s'est très largement inspiré de l'essai de Bruce Trigger, la référence en anthropologie sur les autochtones de l'Amérique du nord-est, quitte à suivre le même déroulement dans l'ordre des chapitres que l'essai de Trigger Les Indiens, la fourrure et les Blancs. Et non, contrairement à ce qui se dit dans les nombreuses critiques sur Babelio, il ne s'agit pas d'un monde disparu ou d'une civilisation éteinte, nous sommes toujours vivants, les haudenosaunees existent toujours comme société, tout comme les wendats qui sont presque tous assimilés.
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Origine suspecte

Du bon polar comme on les aime, une histoire qui tient debout, des personnages intéressants, des rebondissements.

Greta est mariée à Alec et ils ont une pette fille, Zoé. Greta est en froid avec sa soeur, Britt, depuis que leur père est mort et que leur mère les a abdonnées. Mais tout va basculer le jour où Greta meurt dans l'incende de sa maison, alors que leur voisin Kevin, au péril de sa vie, a sauvé la petite fille. Britt arrve dans la famille pour aider son beau-frère et prendre soin de la petite fille.
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Origine suspecte

Un thriller psychologique distrayant utilisant les grosses ficelles du genre. Livre facile à lire sans grande surprise, l'auteur manipule le lecteur.





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Personnes disparues

Lecture rapide.

J'avais envie de lire un roman policier pour être prise dans l'enquête, ça y est ! Je n'ai pas été déçue.

Bien écrit. Le suspense est présent. On découvre plusieurs personnages et leurs histoires, leurs liens.

L'histoire du couple Maddy et M. Blake, un couple qui vient de sortir d'un procès.

L'histoire d'Heather, une adolescente, qui avait porté plainte contre M. Blake. Même si le procès est fini, ils vivent dans la même ville et M. Blake est le professeur d'Heather.

L'histoire de Terry, sa femme et leur bébé.



On lit la jalousie dans un couple, le soutien, la force, les espoirs, les illusions...
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