« Margaton et Bras-Fort, vous v’la femme et mari par la grâce du grand Golias qui vous bénit au jus de treille ! Que le méchant Cornu et l’éternel Benêt surtout point ne s’en mêlent ; légers comme fétus, mes deux jolis bleuets, dansez sous le soleil ! » Et toute cette belle compagnie, croyez-vous qu’elle s’offusque en m’entendant débagouler un sermon qui fleure le fagot ? Nenni. Une belle fournée d’hérétiques, en effet ! Ça chante, ça danse et en bas Lucifer doit se frotter la panse. Ah, je me rappelle encore les figures hâves de ces lurons, ce banquet de faméliques et l’odeur de ces fines galettes cuites sur la pierre.