Citation de Petitebijou
LES JOURS DE TOMBEAU
Bavarde, mature, mais aussi intelligente, perspicace, ironique, lucide, déterminée, cyclothymique et têtue, Anne Frank témoigne également d'une incroyable culture : elle lit beaucoup, et nombre d'ouvrages pointus : des biographies de Galilée ou de Charles Quint, des ouvrages de mythologie grecque et romaine, des textes consacrés à l'Anitiquité de la Palestine, à la géographie du Brésil, à la généalogie des familles princières, à l'architecture des cathédrales, à l'histoire des pays nordiques, à l'art, elle découvre aussi la Bible. Rien de ce qui, habituellement, constitue les bluettes des jeunes filles de sa génération, ou ces anecdotes à l'eau de rose qu'on aime dans les chaumières pubères, ne retient son attention. De sorte qu'on assiste également à l'élaboration d'un portrait "en cap" d'une Anne Frank qui revendique le salut par les livres - lus ou écrits.
Le salut par les livres, donc , Anne Frank résiste et survit parce qu'elle lit, écrit - son Journal et ses Contes - et apprend des langues étrangères, traduit de l'anglais, du français dans sa propre langue. Dans une lettre à Kitty, elle insiste sur la question des livres et souligne leur importance dans l'économie carcérale. De l'extérieur, on lui apporte régulièrement des ouvrages empruntés à la bibliothèque municipale. D'après mon compte, Anne Frank aurait lu plus de cinq cents livres pendant les cent huit semaines qu'a duré sa captivité. Une moyenne hebdomadaire de cinq fait de la jeune fille une exceptionnelle lectrice qui ajoute à sa connaissance directe du monde, par l'expérience, un savoir livresque, médiatisé par les grandes oeuvres historiques, mythologiques et romanesques de l'Occident.
Bavarde, mature, mais aussi intelligente, perspicace, ironique, lucide, déterminée, cyclothymique et têtue, Anne Frank témoigne également d'une incroyable culture : elle lit beaucoup, et nombre d'ouvrages pointus : des biographies de Galilée ou de Charles Quint, des ouvrages de mythologie grecque et romaine, des textes consacrés à l'Anitiquité de la Palestine, à la géographie du Brésil, à la généalogie des familles princières, à l'architecture des cathédrales, à l'histoire des pays nordiques, à l'art, elle découvre aussi la Bible. Rien de ce qui, habituellement, constitue les bluettes des jeunes filles de sa génération, ou ces anecdotes à l'eau de rose qu'on aime dans les chaumières pubères, ne retient son attention. De sorte qu'on assiste également à l'élaboration d'un portrait "en cap" d'une Anne Frank qui revendique le salut par les livres - lus ou écrits.
Le salut par les livres, donc , Anne Frank résiste et survit parce qu'elle lit, écrit - son Journal et ses Contes - et apprend des langues étrangères, traduit de l'anglais, du français dans sa propre langue. Dans une lettre à Kitty, elle insiste sur la question des livres et souligne leur importance dans l'économie carcérale. De l'extérieur, on lui apporte régulièrement des ouvrages empruntés à la bibliothèque municipale. D'après mon compte, Anne Frank aurait lu plus de cinq cents livres pendant les cent huit semaines qu'a duré sa captivité. Une moyenne hebdomadaire de cinq fait de la jeune fille une exceptionnelle lectrice qui ajoute à sa connaissance directe du monde, par l'expérience, un savoir livresque, médiatisé par les grandes oeuvres historiques, mythologiques et romanesques de l'Occident.
