Les deux bêtes s’observaient en silence. Le cri aigre des grues dansant sur l’étang, l’aboiement sec des loutres venaient mourir autour des deux bêtes figées. Peu à peu, cependant, elles parurent s’animer. Un râle de colère ou de défi grondait dans leur gorge, allait en s’amplifiant pour s’éteindre comme une plainte. Le lion abaissa son mufle jusqu’à terre, bâilla largement et soudain, de la même allure majestueuse, s’enfonça dans les osiers.