Avant le meurtre, en vivant parmi leurs semblables, je les ai en fait côtoyés, ou plutôt ignorés, comme ils m'ont sans doute eux aussi côtoyé et ignoré [...].
Avant le meurtre, ils faisaient partie dans la journée de mon paysage familier mais n'avaient pas de réelle existence. Le soir, ils disparaissaient [...] pour rejoindre leurs quartiers, la Casbah, ou le Hamma, ou encore des villes de banlieues lointaines inconnues. Ils nous laissaient le centre ville asphalté et illuminé presque entièrement à nous. Je pensais que c'était comme ça depuis toujours et que ça le resterait. (Pages 42 et 43).
parmi leurs semblables, je les ai en fait côtoyés, ou plutôt ignorés, comme ils m'ont sans doute eux aussi côtoyé et ignoré [...] Le soir ils disparaissaient en autobus ou en tramways, quand