La pauvreté de la population catholique, dans laquelle il baignait depuis son enfance, lui était devenue plus proche par son mariage avec Esther. Il sentait - comme tous les Anglicans- la haine muette qui montait de ce prolétariat rural vers l'oppresseur anglais. La modeste sécurité dont il jouissait, grâce à la pension qu'il recevait du gouvernement, le coupait du petit peuple révolté par l'obligation de payer la "dîme". Les curés catholiques - issus presque tous des milieux les plus pauvres - ne vivaient que des dons volontaires des fidèles. Ils connaissaient la valeur de cette indépendance matérielle vis-à-vis d'un pouvoir exécré par le peuple, et demeuraient opposés - quoiqu'il en coûtât - à toute aide officielle.p.47