Michel Verne

Quel plaisir de s'évader au fil de l'eau à bord de la  grosse barque du pêcheur Ilia Brusch, champion  de la Ligue Danubienne des Pêcheurs au concours 1876 de Sigmarigen à Routchouk!  Ilia a imaginé ce périple comme une véritable opération de communication : annonçant ses étapes par voie de presse, vendant aux enchères le produit de sa pêche.



Depuis plusieurs mois, en effet, les rives du Danube étaient désolées par un perpétuel brigandage.



Les voleurs, très mobiles, sont insaisissables et la police fluviale délègue un fin limier Karl Dragoch pour les arrêter. L'enquêteur, incognito, s'invite à bord de la barge d'Ilia Brusch. Jusqu'à Vienne c'est une véritable partie de pêche et de plaisir. Tout se complique quand le pêcheur fait escale dans la Capitale et que de nouveaux personnages s'immiscent dans la navigation. Véritable imbroglio d'identités, Ilia Brusch est-il le paysan Hongrois qu'il prétend?



A l'escale suivante, en Hongrie, une villa est dévalisée, une tempête chahute la barque et Karl Dragoch tombe dans le Danube...C'est un roman d'aventures!



L'action se déroule en 1876 sur fond de guerres d'indépendances des patriotes bulgares contre la Turquie, trafics d'armes, pirates du Danube.



Il y a aussi un une romance.



Tous les ingrédients pour un polar aventureux très réussi.






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Fouinant dans la large bibliographie d’un de mes auteurs préférés, loin des sentiers balisés, il y a longtemps que je n’étais pas tombé sur un bon Jules Verne. Pourtant avec un titre aussi pompeux et aussi peu connu, je ne m’attendais pas à un chef-d’œuvre, je l’avoue. Je me trompais. Force est de constater que ce roman m’a tenu en haleine du début jusqu’à la fin et qu’il a l’étoffe des grands romans de Jules Verne. Une accroche mystérieuse, des aventures éprouvantes et parfois violentes dans une Afrique coloniale et sauvage, une idylle entre l’héroïne, Jane Buxton, qui veut réhabiliter l’honneur de sa famille et le beau et fidèle capitaine Marcenay, une narration variée et intelligente, une fin digne de L’île mystérieuse. Par certains aspects, ce livre m’a rappelé Les enfants du capitaine Grant, que je n’avais pas apprécié soit dit en passant, sauf qu’ici, malgré les inventions géniales d’un savant à moitié illuminé, l’intrigue est beaucoup plus plausible et rationnelle.

Ah ! si le roman avait eu un autre titre, « Blackland » par exemple, je suis sûr qu’il aurait eu bien plus de classe ! Et sa place aux côtés des grands romans du grand Jules Verne…

Cet ouvrage est un des trois romans policiers de Jules Verne avec "un drame en Livonie" et "les frères Kipp".

C'est un très bon Jules Verne ou l'intrigue n'éclipse pas le caractère fort des personnages.

Ilia Brusch, un pêcheur émérite, fait le pari de remonter le Danube en ne vivant que du produit de sa pêche.

Dans le même temps partout où il se trouve une bande organisée commet des vols mystérieux et, lors d'une escale, au début de son périple, sans prévenir, un passager s'invite à son bord.

Celui-ci est peut-être un policier... Machinations, fausses pistes, histoire d'amour et luttes d'un patriote ; ce vrai "polar" signé par un des plus populaires de nos grands écrivains est un roman passionnant et intrigant.

A mi-chemin entre polar et roman historique, cette fiction publiée à titre posthume se dévore d’une traite.

Pas d’originalité technologique ou géologique donc, si ce n’est peut-être cette barge et son double fond qui abrite les larcins des bandits. L’intrigue est principalement basée sur le fait que les personnages principaux, le pilote, le policier et le pirate, se font passer pour d’autres. D’où pas mal de quiproquos, de situations cocasses. Un peu facile, sans doute, mais efficace pour garder le suspense au fil de l’eau.

J’aurais bien vu une fin un peu moins rapide, un peu moins idéale, plus mitigée. Mais c’est le style Jules Verne. Le méchant meurt, le héros retrouve sa belle. On doit faire avec. Au fond, c’est aussi pour ça qu’on aime ses œuvres, parce qu’elles finissent bien. En général...