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Citation de Pecosa


De tous les films "pro-alliés" réalisés durant la guerre, ceux ayant trait à la Russie sont certainement les plus déroutants. Les productions hollywoodiennes, jusqu'alors, reflétaient le sentiment anticommuniste qui anime l'opinion américaine. Inverser cette tendance constitue pour les studios une véritable gageure.(...)
Certes, mais comment faire accepter au public l'idée que "l'ennemi" d'hier est devenu un allié? Réponse: en gommant dans les scénarios toute référence directe au communisme! A l'écran, les "Soviétiques" redeviennent des Russes, héritiers d'une culture millénaire: ce sont des combattants farouches, de fiers paysans, de grands compositeurs... Des beautés slaves au charme envoûtant, aussi, comme la doctoresse Alexandra Zorich de Bomber's Moon (1943) d'Edward Ludwig et Harold D. Schuster (...) Plusieurs films rendent hommage au courage des soldats de l'Armée Rouge et soulignent leurs victoires, tels que The Boy from Stalingrad (1943) de Sidney Salkow ou Contre-attaque (Counter -attack, 1945) de Zoltan Korda. (...)
Dans Mission à Moscou (Mission to Moscow, 1943) de Michael Curtiz, la propagande hollywoodienne en faveur de la Russie atteint son point culminant. (...)
Il y justifie le traité de non-agression signé entre Hitler et Staline en 1939, et même l'invasion de la Finlande par l'Armée Rouge en novembre de la même année! Le film, cependant, s'attire de violentes critiques lors de sa sortie. Dans le quotidien The Nation du 22 mai 1943, James Agee en propose une savoureuse définition: "La première production soviétique à sortir d'un grand studio américain."
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