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EAN : 9782732460895
232 pages
Editions de la Martinière (31/10/2013)
4.88/5   4 notes
Résumé :
Répondant à l’appel du président Roosevelt, les studios d’Hollywood se mettent au service de l’effort de guerre. Des milliers de films sont produits. Tous servent un objectif précis : motiver l’engagement de nouvelles recrues, aider à la formation des troupes ou à l’organisation du front intérieur, dénoncer l’idéologie nazie… Les plus grandes stars masculines du moment endossent l’uniforme : Clark Gable, James Stewart ou Tyrone Power participent au combat tandis que... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
On sait que Hollywood, l'une des industries les plus puissantes des Etats-Unis, a comme les autres oeuvré pour l'effort de guerre. Quelques images nous viennent à l'esprit: Clark Gable, terrassé par la mort de Carole Lombard qui s'engage à 42 ans, les silhouettes de Betty Grable et de Rita Hayworth peintes sur les avions de chasse, Sterling Hayden agent de l'OSS qui fait livrer des armes au partisans de Tito depuis l'Italie…
Dans ce très bel ouvrage qu'est La guerre d'Hollywood digne de figurer dans toute bonne bibliothèque, Michel Viotte nous dit tout et vraiment tout sur la propagande au cinéma, et c'est passionnant.
L'argent étant le nerf de la guerre, les stars de cinéma retroussent leurs manches. Qui saurait résister à Gene Tierney qui vous encourage à acheter des « timbres pour la Défense »? Les stars donnent donc de leur personne, chantent pour les soldats, s'engagent et s'illustrent au combat comme James Stewart, montrent comme Veronica Lake qu'il faut s'attacher les cheveux à l'usine pour éviter les accidents…
Mais c'est surtout sur grand écran qu'il faut oeuvrer pour le moral des Américains, il est primordial de galvaniser les troupes, en louant le courage et en montant que les femmes aiment les héros. De ces « cahiers des charges » chapeautés par l'état-major ont émergé des chefs d'oeuvre, comme Casablanca.
Michel Viotte se penche sur des aspects oubliés du patriotisme cinématographique, la manière dont Hollywood représente ses ennemis, l'Allemagne, avec l'aide d'acteurs germanophones comme Erich von Stroheim (L'Etoile du Nord) ou Conrad Veidt (Nazi Agent), le Japon (Little Tokyo USA), et surtout Hitler (The Hitler Gang). Le chapitre consacré aux Alliés dans les films se dévore: les scénaristes doivent louer le patriotisme russe en évitant d'évoquer le communisme, magnifier la résistance asiatique en "maquillant" des actrices comme Gene Tierney combattante chinoise dans La pagode en flammes etc …
Enfin, les pages consacrées à Franck Capra, chargé par George Marshall (chef d ‘état-major du fameux plan Marshall) de concevoir une série de documentaires pour expliquer aux recrues pourquoi ils combattent et aux grands noms de Hollywood (John Ford John Huston, William Wyler, George Stevens) réalisant des documentaires sur les différents fronts du conflit sont une mine d'informations.
Du glamour pour les boys, des actions héroïques et des ennemis à combattre sur grand écran, des stars qui s'enrôlent ou suivent les troupes pour les divertir, des campagnes de financement pour soutenir l'effort de guerre, des personnalités hollywoodiennes antinazies, l'usine à rêves s'engage massivement dans la guerre.
Tous les documents photographiques choisis par Michel Viotte, souvent inédites, sont superbes, et font de la guerre d'Hollywood un très bel objet livre, ce qui ne gâche rien.

Pour les joueurs, j'ai créé un quiz d'après le livre intitulé Cinéma et propagande https://www.babelio.com/quiz/43326/Cinema-et-Propagande.
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Stars en guerre
Il a la classe, c'est le moins que l'on puisse dire, c'est David Niven en uniforme militaire. Il est bien au centre de la photo, mais derrière tout est en ruine. Nous sommes en Belgique en décembre 1944.
Il a une petite moustache, c'est l'une des stars de Hollywood, il a un sourire irrésistible et il est en uniforme d'artilleur. Ce ne sont là que quelques exemples parmi bien d'autres.
Comment Hollywood s'est-il mobilisé durant la Seconde guerre mondiale ? Ecrit par un documentariste confirmé, le livre est très intéressant. Ce n'est pas un livre d'anecdotes, c'est vraiment un ouvrage passionnant à la croisée entre l'histoire avec un grand H et l'histoire du cinéma. L"iconographie est très réussie, photogénie hollywoodienne oblige !
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Durant la Seconde Guerre mondiale, les grands studios hollywoodiens se mobilisent massivement pour soutenir la politique du gouvernement et de l'état-major américain. Des milliers de films sont produits: longs et courts métrages de fiction, dessins animés, documentaires, films de formation pour les troupes ou les ouvriers des usines d'armement... les plus grands talents de l'usine à rêves endossent l'uniforme, les réalisateurs filment l'évolution du conflit, tandis que les stars tournent à travers le pays pour vendre des bons de guerre, partent divertir les troupes sur les différents fronts et même participent personnellement aux combats.
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critiques presse (1)
Liberation
17 décembre 2013
Le grand mérite du livre de Michel Viotte repose sur le traitement panoramique de cet engagement total de l’usine à rêves, exhumant documents et anecdotes rares sur les aspects les plus spectaculaires comme les plus obscurs de l’épopée.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
De tous les films "pro-alliés" réalisés durant la guerre, ceux ayant trait à la Russie sont certainement les plus déroutants. Les productions hollywoodiennes, jusqu'alors, reflétaient le sentiment anticommuniste qui anime l'opinion américaine. Inverser cette tendance constitue pour les studios une véritable gageure.(...)
Certes, mais comment faire accepter au public l'idée que "l'ennemi" d'hier est devenu un allié? Réponse: en gommant dans les scénarios toute référence directe au communisme! A l'écran, les "Soviétiques" redeviennent des Russes, héritiers d'une culture millénaire: ce sont des combattants farouches, de fiers paysans, de grands compositeurs... Des beautés slaves au charme envoûtant, aussi, comme la doctoresse Alexandra Zorich de Bomber's Moon (1943) d'Edward Ludwig et Harold D. Schuster (...) Plusieurs films rendent hommage au courage des soldats de l'Armée Rouge et soulignent leurs victoires, tels que The Boy from Stalingrad (1943) de Sidney Salkow ou Contre-attaque (Counter -attack, 1945) de Zoltan Korda. (...)
Dans Mission à Moscou (Mission to Moscow, 1943) de Michael Curtiz, la propagande hollywoodienne en faveur de la Russie atteint son point culminant. (...)
Il y justifie le traité de non-agression signé entre Hitler et Staline en 1939, et même l'invasion de la Finlande par l'Armée Rouge en novembre de la même année! Le film, cependant, s'attire de violentes critiques lors de sa sortie. Dans le quotidien The Nation du 22 mai 1943, James Agee en propose une savoureuse définition: "La première production soviétique à sortir d'un grand studio américain."
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John Garfield, interprète du film Destination Tokyo (1943), pose avec des objets collectés pour la récupération des métaux. Le message est: une fois recyclés, ils serviront ainsi à produire les bombes qui seront larguées sur Tokyo!
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Video de Michel Viotte (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Viotte
Rencontre avec Michel Viotte autour de son livre : La Guerre d'Hollywood 1938-1945
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