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Citation de enzo92320


- Ma mère est là. Mon père ? Je ne sais pas qui c'est.
« Ils ont conscience que personne ne les aime. C'est vrai ; mais pour un oui ou pour un non, ils se donnent à eux-mêmes cette excuse, cet alibi. Ils s'aiment entre eux, et d'autant plus que leur sentiment s'aggrave d'avoir pour ennemi la société, les « forces de l'ordre », les ainés, tout le monde...
Leurs lectures ? Eh bien, ce sont « Tintin », « Spirou », les bandes dessinées de « France-Soir » (les horizontales ; pas les verticales — car « Le crime ne paie pas » et « Les amours célèbres », pour eux, c'est déjà de la haute littérature). Mais leur véritable héros est Tintin — et je puis vous expliquer cela : Tintin n'a pas de parents ; les problèmes d'argent ne se posent point pour lui ; quand il décide d'aller à Athènes, il prend l'avion, sans jamais demander la moindre permission à personne. Il est libre, et voilà pourquoi nos blousons noirs l'ont définitivement choisi pour héros. »
Je pose à Roger de Mervelec une question qui a pour moi beaucoup d'importance :
- Lorsque Tintin se livre à des actes courageux, désintéressés, est-ce que cela les touche aussi ?
- Assurément, oui. Mais ils se contentent d'en rêver, n'ayant jamais l'occasion de se réaliser aussi pleinement... D'ailleurs, ils ont un autre héros, qui est Johnny Hallyday...
- Pourquoi celui-là ?
- Parce qu'il a leur âge et qu'il les venge tous. Hallyday n'a pas de parents ; c'est un enfant abandonné. Il a connu les débuts les plus difficiles, frôlant même l'Assistance Publique. Et croyez-moi, les blousons noirs savent tout de lui.

(p.114)
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