Livre sauvé d’une mort certaine et dans lequel j’ai tout de même glané quelques pépites. Mais attention, il y a beaucoup de sexe explicite (cf. notamment p. 31, « Les fleurs du mâle »). L’érotisme est à peine voilé (cf. p.14 « Et mourir » où « seins » rime avec « reins » !) et cela gênera probablement certains lecteurs. En même temps le titre les prévient d’une certaine manière.
Deux parties se déploient successivement : « Neige et sang/Oser et l’espoir de ton seul amour », « Partager enfin », mais les thèmes alternent. Amour transi, amour absolu, questionnements philosophiques demeurés sans réponses, mais aussi la condition ingrate du poète.
J’ai bien aimé des vers comme :
« Étonne-moi encore de tes lèvres vibrantes
Et de ta voix crispée sur un rayon de peau
Espère-moi encore de ce lit défait
Sous une branche d’olivier sans paix aucune »
(p. 21)
Je pense que je ne crois plus assez en la force de l’amour charnel pour apprécier entièrement ce recueil.
Commenter  J’apprécie         716
Ce que savent nos mains : de l'innocence à pas feutrés (poèmes d'amour) ... petit recueil qui fait suite à deux autres écrits quelques années auparavant, des textes en vers libres sous l'oeil vigilant d'une maison d'édition qui ne craint pas de publier de la poésie. Paul Jolas avait ce courage.
Commenter  J’apprécie         40