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Citation de Cielvariable


Les premières semaines, donc, je ne pensais qu'à Marek. J'écrivais son nom sur des petits bouts de papier, dans les marges de mes livres, dans mes cahiers. Et je me le répétais à m'en étourdir. Marek, Marek, Marek. En appuyant bien sur la première syllabe et en roulant un peu le r. Marek. Je le répétais, je le savourais, je le roulais longtemps dans ma bouche avant de le laisser tomber, beau, sonore et exotique. Marek.
Mon amour me remplissait, me couvrait, et rien ne pouvait m'atteindre. Ni les reproches de mon père, qui persistait à qualifier de «fugue» mon escapade à New York et qui me trouvait trop jeune pour être amoureuse. Ni les questions indiscrètes que se permettaient certaines personnes de mon entourage. Ni les noires prédictions de ma tante Pauline, qui prend un malin plaisir à déprimer tout le monde et qui m'assommait de ses vérités en forme de proverbes, du style «Loin des yeux, loin du cœur» ou «Amour d'été, amour vite oublié».
J'étais tellement heureuse que j'ai recommencé l'école avec enthousiasme (!) et que je me suis lancée dans des activités auxquelles je n'aurais même pas osé rêver l'année dernière: le club de lecture, le journal (pas un journal de foyer ou de secondaire IV, non, un journal d'école, avec plein de gens que je ne connaissais pas et parmi lesquels, ma foi, je me sens presque à l'aise!)...
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