Le viol restait là, dans son cœur et dans son ventre, comme un corps étranger. Elle se contentait de se ronger les ongles jusqu’au sang et de chasser les images du viol lorsqu’elles surgissaient. Parfois, elle se demandait si sa manie de se précipiter dans les pays en guerre n’était pas une façon de combattre ses démons, d’affronter la peur de mourir qui l’avait traumatisée quand les deux abrutis l’avaient violée.