On ne demande plus comment faire le travail, mais pourquoi. Nous cherchons des réponses à tout. On parle souvent de génération omnisciente au sens où toute la connaissance est à notre portée. Je suis totalement d’accord avec cette vision. Nous avons entre nos mains la capacité de tout comprendre, tout apprendre.
Elle n’avait jamais eu l’habitude d’être en avance, mais les choses changeaient depuis quelques mois. Sa vie était sur le point de prendre un tour nouveau qu’elle n’aurait jamais imaginé. Alors, pourquoi ne pas se surprendre elle-même ? La perspective d’assister à une conférence de Gaëlle l’avait enthousiasmée. L’occasion était trop belle. Le programme que proposait la jeune femme avait tout pour plaire à la quinquagénaire. Se redécouvrir. Reprendre contact avec son corps et ses émotions. Se laisser la possibilité d’être soi-même.
Il a eu beau se mettre dans la case « prisonnier », dont on peut d’ailleurs se demander si ce n’était pas une énième provocation, il a tout de même participé aux ateliers suivants et avait anticipé le téléchargement de notre application. Son image de référence est un volcan, ce qui est très parlant à mon avis. De même, mis à part quelques selfies pris pendant la journée, mais qui ne montrent rien ni personne d’autre que lui, il n’a rien dévoilé sur les réseaux sociaux de nos contenus.
Il hésitait. Partir ou rester ? La question n’avait pas encore été tranchée… Il était sous le charme de Gaëlle, mais son discours le laissait sceptique. Les émotions, ça n’était pas si compliqué que ce qu’elle pouvait en dire. C’est bien un truc de gonzesse ça ! Pour se rassurer, elles racontent à qui veut l’entendre que nous sommes tous des êtres sensibles. Ben oui, tiens ! Et bientôt, elle va nous faire le couplet du « même les hommes peuvent pleurer ». Tellement cliché son truc !
Nous avons déjà dit que tous les êtres humains ressentent des émotions. Ce dont on parle moins, c'est que ces émotions sont très souvent liées aux hormones que l'on produit. Donc finalement, quoi qu'on en dise, les émotions sont totalement physiologiques ! Et ces états physiologiques peuvent provoquer des modifications physiques plus ou moins importantes. Vous avez tous déjà expérimenté et ressenti dans votre poitrine votre cœur s'emballer sous l'effet de la peur !
Le cortisol est l'hormone du stress et de la colère. Attention, on ne mélange pas tout. Ce n'est pas parce que vous produisez du cortisol que vous allez vous mettre dans une rage folle ! Tout est une question de dosage. Le corps en produit naturellement à petite dose, puisque c'est l'hormone qui aide à agir. C'est elle qui vous permet de vous lever le matin. Là où ça commence à devenir compliqué, c'est quand le cerveau détecte une situation dangereuse.
Après une licence de biologie, mon fiancé m’a mis devant un choix crucial, le plus important de ma jeune vie : abandonner mes études, devenir sa femme et la mère de ses enfants, ou poursuivre là où je m’en étais arrêtée, mais sans lui. J’aurais pu opter pour la sécurité d’une vie sans vague. Seulement, je n’étais pas une femme au foyer dans l’âme. J’ai choisi de suivre mon intuition et mes sensations plutôt que mes sentiments.
Sa jupe longue et ample était douce. Les couleurs chatoyantes de son débardeur attiraient l’œil et lui donnaient envie de croquer la vie à pleines dents. Elle était à mille lieues de cette femme insipide qui était encore, quelques mois plus tôt, mariée à un routier. Un mariage raté, deux vies gâchées. Ils n’étaient pas faits l’un pour l’autre, mais s’étaient peu à peu bercés d’illusions. On s’habitue à tout,disait-on…
Nous avons passé un très bon moment à deux. Il ne connaissait pas encore le sauna ni le hammam, mais ça lui a fait du bien de prendre soin de lui. Et c’est vraiment un puits de science ! Il m’a expliqué plein de choses, m’a raconté des anecdotes toutes plus cocasses les unes que les autres. Un vrai boute-en-train ! Et il a un petit côté charmeur très touchant. N’hésite pas, si tu as encore besoin de moi à ses côtés !
Il n’avait plus rien à justifier devant personne. Après tout, il avait vécu pire, pendant la guerre. Mais il avait passé quelques jours à réfléchir à ce nouveau projet et ne comptait pas s’avouer vaincu si vite. Alors il avait serré un peu plus le coude de l’infirmier et avait continué son petit bout de chemin. Il s’était allongé sur le brancard, on l’avait attaché et on avait rabattu une couverture sur ses jambes.