Sur les marches du Porche, on voyait [les mendiants], tournés vers le mur, compter leurs sous, mordre leurs pièces de nickel pour s'assurer qu'elles n'étaient pas fausses, parler seuls, avaler en cachette des croûtons de pain sec, passer en revue leurs provisions de bouche et de guerre car, dans la rue, ils marchaient sur pied de guerre, armés de pierres et de scapulaires. Jamais on ne les avais vu s'entraider. Avares de leurs restes comme tous les mendiants, ils préféraient les donner aux chiens, plutôt qu'à leurs compagnons d'infortune.