AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Miguel Angel Asturias (112)


Miguel Angel Asturias
La terre se nourrit d'empreintes, le ciel se nourrit d'ailes.
Commenter  J’apprécie          400
"Survivre à tout cela qui change est ton destin.
Point de hâte, point d'exigence. Les hommes jamais ne s’achèvent."
Commenter  J’apprécie          260
[...] l'argent ne respecte pas le sang!
Commenter  J’apprécie          180
Mère-Elvire de Saint-François, abbesse du monastère de Sainte-Catherine, allait devenir la novice qui coupait les hosties au couvant de la Conception, une jeune fille d'une beauté célèbre et d'un parler si candide que sur ses lèvres les mots semblaient de fleurs de douceur et de tendresse.
Commenter  J’apprécie          140
À cette heure de la nuit, les quartiers pauvres donnaient une impression de solitude infinie, de misère crasseuse avec un reste de laisser-aller oriental, de fatalisme religieux qui en faisaient une émanation de la volonté divine. Les caniveaux emportaient la lune è fleur de terre, et l'eau potable, dans les tuyaux, comptaient les heures sans fin d'un peuple qui se croyait condamné à l'esclavage et au vice.
Commenter  J’apprécie          130
Marimba jouée par les Indiens


Extrait 5

Les jupes tombent. Les femmes fuient.
Pieds, mamelles, marmaille. Balles et chevaux.
Assemblée de couteaux éclaboussés de sang.
Terre entre les deux camps éclaboussés de sang.
Gammes de claviers – pont éclaboussé de sang.
Tes touches, qui les fit avec ces bras en croix éclaboussés de sang ?
Tour au front du mecapal **

Charabia de perruches !
Vertes pépinières de perroquets qui volent !
Cris de bois que l’on bat en tasses comme le chocolat !
Toit de bois d’ocoté *** couvrant les maisons de la lune !
Pic-charpentier dans l’atelier de la forêt !
Trilles, trilles sans fin du guardabarranca **** !
Oiseau-moqueur ivre d’eau-de-vie blanche !
Marimba joué par les Indiens !
(1933 -1939)


** Mecapal : lanière de cuir que les porteurs ajustent autour de leur front
*** Ocoté : bois de pin très résineux qui sert à allumer le feu où à préparer
des torches.
**** Guardabarranca : oiseau aux plumes foncées, au chant mélancolique,
qui vit généralement dans les précipices, où il chante au moment du
crépuscule.
Commenter  J’apprécie          130
Ils n'avaient plus la force de donner de violents signes de joie. Toute la multitude tenue éveillée était inerte, abandonnée, éparpillée, après avoir passé des jours et des nuits au travail. Cette terre sur laquelle les uns étaient assis, les autres couchés, semblait tout entière dominée par eux. Tout était dominé, sauf l'humide, immobile, aveuglante chaleur de la côte. La volonté de l'homme s'était imposée. Bras et machines avaient modifié le terrain.
Commenter  J’apprécie          130
La famille de mulâtres s’est accrochée avec tous ses enfants au petit lopin planté de guineyo (bananes). Mais ce fut en vain,. On les en a arrachés, on les a foulés aux pieds, on les a mis en pièces. Ils se sont accrochés au ranche. Mais ce fut en vain. Le ranch a brûlé avec leurs hardes, leurs images pieuses, et leurs outils. Ils se sont accrochés aux cendres. Mais ce fut en vain. Une vingtaine d’énergumènes, sous les ordres d’un contremaître rouquin, les expulsa à coup de fouet. (p.105-106)
Commenter  J’apprécie          111
L'haleine des arbres éloigne les montagnes, où le chemin ondule comme un filet de fumée, la nuit tombe, les oranges surnagent, on perçoit le moindre écho, si profonde est la répercussion, dans le paysage somnolent, d'une feuille qui tombe ou d'un oiseau qui chante, et le Coucou des Rêves s'éveille dans l'âme.
Commenter  J’apprécie          100
Si les Chasseurs Célestes descendaient
transcrire en mes miroirs leur langue empourprée,
fumer avec moi le blond tabac haché
qui tombe du titillement des étoiles,
nous parlerions une langue des miroirs...
Commenter  J’apprécie          100
Le Christ n’était pas citoyen nord américain. C’est pour ça qu’on l’a crucifié. (p. 265)
Commenter  J’apprécie          100
Quatre étaient les magies
Cinq étaient les chasseurs.

- Les chasseurs célestes
Commenter  J’apprécie          90
De quelle traîne stellaire du rêve
qui maintient éveillés les dormeurs dans leur monde
ont brusquement surgi les griffes du jaguar,
les ongles de silex,
augure de la guerre ?
Commenter  J’apprécie          90
La nuit gravée d’étoiles, comme une enveloppe noire couverte de cachets d’or, qui contiendrait le bonheur des hommes (p.127)
Commenter  J’apprécie          90
Crépuscule... L'ombre effaçait sa pensée, récit lumineux de parcelles de poussière nageant dans un rayon de soleil. Les cloches rapprochaient de la coupe du soir leurs lèvres sans murmure. Qui parle de baisers ? Le vent agite les héliotropes. Héliotropes et hippocampes ? Et dans les torrents de fleurs, les colibris étanchaient leur soif de Dieu. Qui parle de baisers ?
Commenter  J’apprécie          80
Patrie des semailles parfaites, le maïs
a chaussé de sa faim les pieds nus de ceux-là
qui aujourd'hui s'enfuient, tes filles et tes fils !
- Guatemala, cantate.
Commenter  J’apprécie          80
Les orateurs s'égosillaient. Chaque jour, il y a avait davantage de fruits refusés. ils les refusaient par plaisir: la banane était trop mince, ou abîmée, ou vieille ou talée et ils n'expliquaient pas pourquoi il y a un an, presque à la même date, la même chose s'était produite?
p.204
Commenter  J’apprécie          80
LITANIES DE L'EXILÉ

Et toi, l’exilé :

Être de passage, toujours de passage,
avoir la terre pour auberge
et contempler des cieux qui ne sont pas les
nôtres,
vivre parmi des gens qui ne sont pas les nôtres,
fredonner des chansons qui ne sont pas les
nôtres,
rire mais d’un rire qui n’est pas le nôtre,
serrer des mains qui ne sont pas les nôtres,
pleurer avec des larmes qui ne sont pas les nôtres,
céder à des amours qui ne sont pas les nôtres,
goûter à des plats qui ne sont pas les nôtres,
prier des dieux, des dieux qui ne sont pas les
nôtres,
entendre notre nom sans que ce soit le nôtre,
penser à ceci, à cela, à ce qui n’est pas nôtre,
tendre une monnaie qui n’est pas la nôtre,
et suivre des chemins qui ne sont pas les nôtres.

Et toi, l’exilé :

Être de passage, toujours de passage,
avoir pour tout bien des choses d'emprunt,
embrasser des enfants qui ne sont pas les nôtres,
s'approcher d'un feu qui n'est pas le nôtre,
entendre des clochers qui ne sont pas les nôtres,
prendre un petit air qui n'est pas le nôtre,
pleurer des morts qui ne sont pas les nôtres,
vivre cette vie qui n'est pas la nôtre,
se distraire à des jeux qui ne sont pas les nôtres,
dormir dans un lit qui n'est pas le nôtre,
grimper mais à des tours qui ne sont pas les
nôtres,
lire des nouvelles, excepté les nôtres,
souffrir pour tout le monde et pour ce qui est
nôtre,
écouter la pluie quand la pluie est autre
et boire d'une eau qui n'est pas la nôtre…

p.89-90

Commenter  J’apprécie          80
Il se rendit compte qu'il était vivant; cramponné au hamac qui dansait en tous sens avec le plancher et le toit de la maison, sous une pluie de pierres et de mortier pulvérisé. Mais en tournant la tête vers le hamac où dormait Moloy, il sentit qu'il ne pouvait plus parler, qu'il bégayait, les pupilles clouées sur la main qu'un moment auparavant il taquinait en jouant avec la baguette de bambou, et qui maintenant pendait rigide, jaune, les ongles brûlés, avec au poignet velu la montre marquant 2h. 35...
Commenter  J’apprécie          70
- L'amour, ma petite, c'est comme les sorbets au sirop. Si on y goûte juste au moment où on vient de les faire, le jus abonde que c'en est un plaisir, il sort de tous les côtés et il faut se dépêcher de l'avaler, sinon il coule ; mais après! après, il ne reste plus qu'un bout de glace sans goût ni couleur.
Commenter  J’apprécie          70



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Miguel Angel Asturias (420)Voir plus

Quiz Voir plus

Deux graines de cacao

qu'a fait Julien pour se trouver à l'infirmerie ?

il a saigné du nez
il est tombé dans les pommes
il s'est coupé
il s'est cogné

6 questions
94 lecteurs ont répondu
Thème : Deux graines de cacao de Evelyne Brisou-PellenCréer un quiz sur cet auteur

{* *}