Les anabaptistes s'étaient révélés de dangereux révolutionnaires ne craignant pas de s'opposer activement aux autorités laïques et déniant toute allégeance aux pouvoirs terrestres, qu'ils soient féodaux ou fédéraux. A Münster, ils avaient renversé les valeurs et l'ordre établis au point de mettre toutes leurs possessions en commun, et de partager les vivres et les biens entre tous, en fonction des besoins de chacun. Vers la fin du siège, comme les femmes se trouvaient nettement majoritaires, les chefs avaient même institué un système de polygamie.