AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.21/5 (sur 113 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , 1963
Biographie :

Mike Dash est un écrivain, historien et chercheur gallois.

Il étudie à Peterhouse, un collège de l'Université de Cambridge particulièrement renommé pour ses cours d'histoire et obtient ensuite un doctorat au King's College de Londres.

Dash est l'auteur d'une série de livres retraçant des incidents ayant marqué l'histoire de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, des Pays-Bas, de l'Inde britannique et du New York de l'ère progressiste. Chaque livre se concentre sur un évènement ou une série d'évènements en particulier, parmi lesquels on retrouve le naufrage du Batavia, la tulipomanie du nord des Provinces-Unies entre 1634 et 1637 ou les premières années de la Mafia américaine.

Il collabore à un blog hebdomadaire, Past Imperfect, qu'il écrit pour la Smithsonian Institution. Le blog Past Imperfect a recueilli des compliments pour avoir fait découvrir des épisodes historiques rarement mentionnés dans les manuels scolaires à une nouvelle génération de lecteurs.

Son livre "The First Family" (2009), raconte l'histoire de Giuseppe Morello et de l'implantation de la Mafia aux États-Unis. "The First Family" et "Le Cirque de Satan" (Satan's Circus, 2007) ont été nominés pour le Prix Pulitzer pour l'Histoire.

En tant qu'historien, Dash est apprécié pour la grande qualité de ses recherches, dont le journal académique The Age of Sail dit qu'elles "atteignent un niveau rarement vu dans des livres destinés au grand public". Le Globe and Mail de Toronto a encensé son œuvre comme étant "intime et remplie de détails qui donnent l'impression d'y être", avant d'ajouter que "Dash est une perle rare : un perfectionniste dans ses recherches et un écrivain qui bâtit son histoire à la perfection, avec un stylo aussi aiguisé qu'un stylet". Si le New York Times loue son élégance cinématographique, étayée par des recherches méticuleuses, le Publishers Weekly écrit à propos du livre sur le Batavia que même si Dash atteint un "nouveau niveau de précision grotesque, [son] drame nautique ne prend jamais vraiment vie".

site officiel : https://www.mikedash.com/
blog : https://www.smithsonianmag.com/author/mike-dash/
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Mike Dash   (5)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait une inquiétude sur le nombre d'anarchistes et socialistes qui entraient dans le pays [Etats-Unis] pour prêcher la révolution. Dix-neuf Italiens sur vingt qui passaient par Ellis Island étaient repérés comme portant des armes, couteaux ou revolvers, et la loi américaine n'avait rien pour les empêcher de garder leur arsenal.
Commenter  J’apprécie          410
Si Jeronimus était un familier et un disciple du peintre, et s'il essayait vraiment d'accorder sa propre conduite à ses enseignements, force est de constater qu'il en a donné une interprétation monstrueuse. Nous ignorons tout des véritables opinions de Torrentius si ce n'est qu'elles s'écartaient résolument de l'orthodoxie dominante et qu'il avait probablement certaines idées épicuriennes et gnostiques. Il serait certainement abusif d'assimiler le peintre à la confrérie de la Rose-Croix ou aux Libertins. Torrentius ne croyait peut être pas de façon littérale aux mythes que relate la Bible, et tout comme Cornelisz il réfutait sans doute l'existence de l'enfer, mais rien ne nous permet d'en conclure qu'il partageait sa conviction d’être inspiré par Dieu dans le moindre de ses actes, et jusque dans le meurtre. Il serait donc injuste de lui faire assumer la responsabilité du carnage des Abrolhos.
Commenter  J’apprécie          320
... les femmes buvaient en général une bouteille de vin tous les soirs. Les hommes buvaient encore plus et, quand les femmes s'étaient retirées, buvaient trois bouteilles de bordeaux chacun en fumant pipes et cigares. De telles consommations flagrantes (qui se révélèrent fatales à bien des carrières en Inde) étaient plus ou moins obligatoires. Tout officier tentant de se lever de table avant que ses compagnons aient fini de boire était poursuivi de cris de " Mauvais camarade ", " Poule mouillée ", ou " Cocktail ".
Commenter  J’apprécie          300
La plupart de ses tableaux avaient été confisqués et brûlés par l'exécuteur des hautes œuvres, pendant ou après son procès, et les quelques toiles qu'il peignit en Angleterre ont été perdues. On a longtemps pensé qu'aucune de ses œuvres n'avait survécu, mais juste avant la Première Guerre mondiale, une toile fut redécouverte. Il s'agit d'une nature morte ayant appartenu à Charles Ier et représentant une bonbonne et une cruche près d'un verre de vin et d'une bride. La toile avait disparu en 1649, après la mise aux enchères de la collection royale. On ne sait trop comment, on la vit réapparaître en Hollande, aux environs de 1850. On avait perdu toute trace de ses origines. Elle fut acquise par un certain J.F. Sachse, épicier à Enschede, et survécut par miracle au grand incendie qui ravagea la ville en 1862. Elle fut finalement retrouvée et identifiée en 1913 - à l'époque les héritiers de Sachse s’en servaient comme couvercle, pour protéger un baril de raisins secs. Après sa restauration la toile rejoignit les collections du Rijksmuseum d'Amsterdam, où elle est actuellement exposée.
Commenter  J’apprécie          280
Parmi ceux qui survécurent à Jacob Pietersz et à ses compagnons de mutinerie, rares furent ceux qui connurent une fin heureuse.
Ce fut pourtant le cas de Johannes Van der Beeck. Torrentius, au nom duquel Jeronimus fut accusé du meurtre de cent
quinze personnes des deux sexes et de tous les âges, ne purgea que deux des vingt années de prison auxquelles il avait été condamné pour hérésie - et encore, dans des conditions de détention plus que confortables, puisqu'il disposait d'une bonne ration de vin et pouvait recevoir des visiteurs dans sa cellule. Sa femme Cornelia, dont il était pourtant séparé depuis quatorze ans, fut parmi les plus assidus de ses convives. Elle avait l'autorisation de venir lui tenir compagnie jusqu’à deux semaines d'affilée.

Torrentius pouvait compter sur des alliés puissants, en Hollande comme en Angleterre. Parmi ses relations figurait le prince Frederik Hendrik d'Orange en personne, stadholder de la République de Hollande, qui tenta sans succès d'obtenir la libération du peintre peu après sa condamnation. Le roi Charles Ier d'Angleterre, un autre illustre admirateur de Van der Beeck, semble n'avoir pas été trouble outre mesure par ses hérésies. En 1630, il écrivit en Hollande pour demander que Torrentius soit envoyé à la cour d'Angleterre. Contre l'avis des bourgmestres de Haarlem, Frederik Hendrik accepta de lui accorder son pardon et, en retour, Charles promit que dans son royaume le peintre «serait autorise a exercer son art, mais pas sa langue impie». Sir Dudley Carleton, l'ambassadeur d'Angleterre qui fut chargé d'escorter Van der Beeck pour le ramener à la cour royale, s'en fit une opinion relativement favorable, puisqu'il le décrivit comme n’étant « certes pas aussi angélique que le prétendent ses amis, mais pas aussi diabolique qu'au dire de ses ennemis». La grâce de Torrentius fut signée le 11 juillet 1630, quatre jours après l'arrivée des premiers vaisseaux de la flotte des Indes à Rotterdam, et bien avant que la nouvelle du naufrage du Batavia - et donc le rôle qu'avait pu y jouer le peintre, en tant qu'inspirateur de Cornelisz - ait eu le temps de s’ébruiter. On peut se demander si la décision de gracier Torrentius eût été maintenue, au cas où la flotte serait arrivée une semaine plus tôt.

De 1630 à 1641 ou 1642, Van der Beeck vécut à la cour d’Angleterre où il semble avoir «fourni plus de motifs de scandale que de satisfaction » selon la formule de Horace Walpole. Il peignit relativement peu. Finalement, la pension qu'il recevait du roi fut supprimée pour cause de guerre civile et le peintre regagna discrètement la Hollande. N'ayant plus un sou vaillant, il dut se faire entretenir par sa vieille mère jusqu’à sa mort, qui survint en février 1644. Les autorités calvinistes l'avaient soit oublié, soit pardonné, car le célèbre hérétique de Haarlem fût enterré en terre consacrée, dans les murs de l'église nouvelle d'Amsterdam.
Commenter  J’apprécie          270
[en 1990] Trois quarts de siècle après que Morello et Terranova avaient imposé les premiers rackets de légumes à New York, leurs descendants directs prenaient encore un pourcentage sur chaque artichaut vendu dans les cinq arrondissements.
Commenter  J’apprécie          290
La mortalité des officiers stationnés à Bombay, Calcutta et Madras avait longtemps été stupéfiante. Aux dix-septième et dix-huitième siècles il n'était pas rare que la moitié des Européens dispersés en Inde meurent dans la première année, de fièvre, d'alcool ou d'insolation. ... Encore un siècle plus tard ... Les statistiques montrent que six officiers sur sept envoyés dans le sous-continent entre 1800 et 1825 ne rentrèrent pas.
Commenter  J’apprécie          280
Les officiers [britanniques] de haut grade devaient bien sûr employer le plus grand nombre de domestiques. Vingt à trente étaient considérés comme un minimum, suffisant pour être lavé, rasé et habillé, avec des chevaux soignés et, lors de dîners, être entouré d'une " barrière vivante " de porteurs chassant tout le temps des moustiques.
Commenter  J’apprécie          280
... dès 1850 [à New York], on disait que la meilleure manière d’arrêter une réunion politique était de foncer dans la salle en criant, " il y a le feu dans votre bar ! ".
Commenter  J’apprécie          280
Près de cinq millions d'hommes et de femmes ont servi aux Etats-Unis comme policiers.
Un seul a été exécuté pour meurtre.*
... Charles Becker, un lieutenant de police de New York vilipendé au début du siècle dernier comme " le flic le plus pourri qui ait porté un insigne ".


*Lors de l'écriture de ce livre, deux autres policiers attendent leur exécution, condamnés à mort pour des meurtres commis en 1995.
Commenter  J’apprécie          260

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Mike Dash (159)Voir plus

Quiz Voir plus

QUESTIONNAIRE LE CID

Qui aime secrètement Rodrigue?(Acte 1)

Chimène
L'infante
Elvire
Leonor

16 questions
526 lecteurs ont répondu
Thème : Le Cid de Pierre CorneilleCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}