Milan Hulsing

Je sors déconcertée de cette lecture. Une sombre histoire d'attentat aux Pays Bas en 1945, fait son chemin traumatisant dans la tête de l'enfant, seul rescapé des représailles nazis. Cette BD est tirée du roman de Harry Muslisch. Les circonstances de ce drame ne s'eclaiciront que bien des années plus tard, au gré de rencontres et au fil de concours de circonstances.



L'illustration de Milan Hulsing, certes talentueuse, m'a heurtée tout du long.

Le style du graphisme se montre très mobile, polymorphe, à peine distinguable à certains moments .Des invasions sombres ou des feux éclatants qui vous pètent à la face..Un rythme endiablé qui m'a provoqué des arythmies.



Bref, pas pour moi !

Trop complexe ,trop vrillé.

Je n'ai pas compris pourquoi tout ce déferlement de couleurs et d'images pour servir cette histoire.

Cette bande dessinée m'a totalement déstabilisée !



Piochée presque au hasard lors d'une virée médiathèque, parce que la couverture me tentait, tout autant que la 4e de couverture, je n'ai malheureusement pas accroché à cette histoire, hyper complexe !

Les premières pages se lisent facilement mais plus ça allait et plus je me mélangeais dans les noms (ça se passe aux Pays-Bas) et devait constamment revenir en arrière pour comprendre qui était qui. Le dessin, très très expressif (que j'ai en fait, je crois, beaucoup aimé par sa patte si singulière), n'aide pas vraiment à la compréhension : il aide pour les différents à plats de couleur qui indiquent les périodes, mais il n'aide pas car les visages sont parfois peu reconnaissables et je ne comprenais pas qui parlait.



Et plus j'avançais, plus c'était compliqué pour moi, car en plus de "l'enquête" menée par le protagoniste principal pour comprendre ce qu'il s'est passé en 1945 devant la maison de ses parents à Haarlem, se rajoutent d'autres conflits politiques et sociaux du XXe siècle, qui m'ont totalement embrouillé l'esprit.



Ça ne sert à rien que je développe plus ma chronique, si ce n'est pour vous dire que cette B.D. est tirée du roman d'Harry Mulisch, et que j'hésite à en tenter la lecture pour mieux comprendre cette histoire...

Par contre, j'aimerais bien découvrir d'autres œuvres de Milan Hulsing !

C'est exactement le type de BD qui me plait : tout est dans le dessin. Pendant un temps, la réalité et la fiction sont de deux teintes différentes puis petit à petit , ces couleurs se mêlent. Tout comme le personnage principal perd pied, et se noie dans son invention.

L'histoire est plutôt bien construite, on découvre petit à petit tout ce qu'implique la "construction" d'une ville, puis on voit le basculement dans la folie ?

J'aime beaucoup.

Lors de la seconde guerre mondiale, un meurtre a eu lieu devant la maison d'Anton Steenwijk à Haarlem aux Pays-Bas. En représailles, sa maison a été brpulée par les nazis, ses parents ont été arrêtés et il ne sait pas ce qui est advenu de son frère.

L'horreur de ce meurtre, cet attentat, hante Anton au plus profond de son être. Devenu adulte, il revient sur les lieux et cherche à comprendre. Il lui faudra toute une vie pour finalement réellement comprendre. Les zones d'ombre vont s'éclairer une à une, via des rencontres fortuites de personnes ayant un lien avec cette histoire macabre. Parce que ce qui nous paraît une évidence ne l'est pas toujours.



Une histoire où se mêlent les histoires de voisinage, les engagements politiques des uns résistants, des autres collaborateurs nazis. S'entrechoquera la vague de communisme, décriée par ertains, revendiquée comme libératrice par d'autres.



Les illustrations, sobres, graphiques et torturées accentuent le mal-être du personnage principal. De quoi questionner sur ses propres failles.

Bonjour,

Une bande dessinée aujourd'hui gagnée lors d'un concours sur la page insta de La boite à bulles.

Une histoire très prenante dans cette BD " L'attentat" de Harry Mulisch et Milan Hulsing. Différentes époques cela commence en 1945 à Amsterdam un collabo nazie se fait abattre devant la maison d'Anton et de sa famille. Anton 12 ans est épargné, sa famille en revanche est fusillée. Puis nous sommes en 1952, puis 56, puis 66 ...Anton mène semble t il une vie classique, il est médecin est marié à des enfants. Mais il fait des rencontres et découvrira au fur et à mesure des explications sur ce qui s'est passé cette nuit de guerre. Une histoire prenante sur les non dit, sur ce que l'on peut imaginer dans ce cas, sur la construction d'un individu dans ce cas, sur les conséquences de cette découverte. Bref une BD riche, même si j'ai moyennement accroché avec le dessin je vous la recommande.

Quatrième de couv.Janvier 1945, à Haarlem aux Pays-Bas : un collaborateur nazi est abattu dans la rue devant chez les Steenwijk. Les nazis mènent des représailles aveugles : les parents et le fils aîné sont assassinés, la maison brûlée. Seul Anton, alors âgé de douze ans, est épargné. Des années plus tard, Anton, devenu médecin, offre l'image d'une vie épanouie. Pourtant, dans l'apparente quiétude de sa vie, des rencontres fortuites, des moments de crise font revivre le drame, sa culpabilité, ses ressentiments... jusqu'à ce qu'Anton apprenne finalement ce qui s'est réellement passé cette nuit-là, en 1945, les ressorts et les conséquences de cet attentat.

Une adaptation très réussie du roman d'Harry Mulish, s'inspirant de faits réels. La colorisation est particulièrement réussie et nous fait traverser différentes ambiances, allant de pair avec les événements traversés par les personnages. Les tons monochromes et vifs des cases sont contrastés par les traits fins et noirs qui esquissent les personnages et les décors. La thématique traitée aborde les heures sombres de la seconde guerre mondiale, et l'auteur revient sur l'histoire de son propre pays. On suit ce personnage qui a vécu un profond traumatisme qui l'empêche d'aller de l'avant, et dont il ne connaît pas tous les tenants et les aboutissants. La vie qu'il va mener va lui permettre petit à petit de reconstituer le puzzle de cette histoire, de comprendre les événements. On sentira tout le poids qu'il a sur les épaules s'envoler lorsqu'il apprendra la vérité. Une immersion totale, prenante et poignante dans le quotidien d'un homme hanté par l'Histoire.

L'histoire commence en janvier 1945 à Haarlem, aux Pays-Bas.



Des résistants hollandais abattent dans la rue un collaborateur nazi. Son corps est retrouvé devant la maison familiale des Steenwijk. Anton, 12 ans, est le seul épargné des représailles menées par les nazis : ses parents et son frère aîné sont exécutés, et la maison brûlée.



Des années plus tard, Anton, devenu médecin, semble mener une vie paisible et avoir oublié cet épisode traumatique de sa vie passée. Pourtant, tout au long de sa vie d'étudiant, puis d'adulte, des rencontres fortuites, des réminiscences, font revivre ce souvenir.

Ce n'est qu'en 1981, presque 40 ans après le drame, que les pièces du puzzle s'assemblent enfin pour éclairer complètement ce qui s'est réellement passé cette nuit de 1945 : pourquoi le corps a-t-il été déplacé devant la maison d'Anton ? Quelle raison à ce geste aux conséquences funestes ?



Une histoire sombre, inspirée de faits réels, qui mêle à la fois le récit de vie, l'enquête policière et le regard historique sur la situation des Pays-Bas occupés par les nazis.

La narration se construit sur des ellipses temporelles, chaque chapitre, distant de plusieurs années, correspondant à une étape importante pour Anton dans sa recherche de vérité.

L'histoire interroge aussi le regard porté, un demi-siècle plus tard, sur ces évènements passés en temps de guerre et le poids de ce bagage, lorsque la vie, enfin, reprend.



Le graphisme, à l'image du récit, est poignant, violent, dans des tons ocres et verts. Les personnages, esquissés d'un trait, participent d'un sentiment d'irréel qui permettent au lecteur de se plonger dans l'esprit torturé, traumatisé, du personnage principal, mais rendent la lecture parfois ardue tant les lieux, les visages, les ambiances sont à peine reconnaissables ; à l'image d'Anton qui, péniblement, progresse dans sa quête de vérité.