L'histoire commence en janvier 1945 à Haarlem, aux Pays-Bas.
Des résistants hollandais abattent dans la rue un collaborateur nazi. Son corps est retrouvé devant la maison familiale des Steenwijk. Anton, 12 ans, est le seul épargné des représailles menées par les nazis : ses parents et son frère aîné sont exécutés, et la maison brûlée.
Des années plus tard, Anton, devenu médecin, semble mener une vie paisible et avoir oublié cet épisode traumatique de sa vie passée. Pourtant, tout au long de sa vie d'étudiant, puis d'adulte, des rencontres fortuites, des réminiscences, font revivre ce souvenir.
Ce n'est qu'en 1981, presque 40 ans après le drame, que les pièces du puzzle s'assemblent enfin pour éclairer complètement ce qui s'est réellement passé cette nuit de 1945 : pourquoi le corps a-t-il été déplacé devant la maison d'Anton ? Quelle raison à ce geste aux conséquences funestes ?
Une histoire sombre, inspirée de faits réels, qui mêle à la fois le récit de vie, l'enquête policière et le regard historique sur la situation des Pays-Bas occupés par les nazis.
La narration se construit sur des ellipses temporelles, chaque chapitre, distant de plusieurs années, correspondant à une étape importante pour Anton dans sa recherche de vérité.
L'histoire interroge aussi le regard porté, un demi-siècle plus tard, sur ces évènements passés en temps de guerre et le poids de ce bagage, lorsque la vie, enfin, reprend.
Le graphisme, à l'image du récit, est poignant, violent, dans des tons ocres et verts. Les personnages, esquissés d'un trait, participent d'un sentiment d'irréel qui permettent au lecteur de se plonger dans l'esprit torturé, traumatisé, du personnage principal, mais rendent la lecture parfois ardue tant les lieux, les visages, les ambiances sont à peine reconnaissables ; à l'image d'Anton qui, péniblement, progresse dans sa quête de vérité.
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Lors de la seconde guerre mondiale, un meurtre a eu lieu devant la maison d'Anton Steenwijk à Haarlem aux Pays-Bas. En représailles, sa maison a été brpulée par les nazis, ses parents ont été arrêtés et il ne sait pas ce qui est advenu de son frère.
L'horreur de ce meurtre, cet attentat, hante Anton au plus profond de son être. Devenu adulte, il revient sur les lieux et cherche à comprendre. Il lui faudra toute une vie pour finalement réellement comprendre. Les zones d'ombre vont s'éclairer une à une, via des rencontres fortuites de personnes ayant un lien avec cette histoire macabre. Parce que ce qui nous paraît une évidence ne l'est pas toujours.
Une histoire où se mêlent les histoires de voisinage, les engagements politiques des uns résistants, des autres collaborateurs nazis. S'entrechoquera la vague de communisme, décriée par ertains, revendiquée comme libératrice par d'autres.
Les illustrations, sobres, graphiques et torturées accentuent le mal-être du personnage principal. de quoi questionner sur ses propres failles.
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