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Citation de sMalandrin


« Les plus grands romanciers de la période post-proustienne, je pense notamment à Kafka, à Musil, à Broch, à Gombrowicz ou, de ma génération, à Fuentes, ont été extrêmement sensibles à l’esthétique du roman, quasiment oubliée, qui a précédé le XIXe siècle : ils ont intégré la réflexion essayistique à l’art du roman ; ils ont rendu plus libre la composition ; reconquis le droit à la digression ; insufflé au roman l’esprit du non-sérieux et du jeu : renoncé aux dogmes du réalisme psychologique en créant des personnages sans prétendre concurrencer (à la manière de Balzac) l’état civil ; et surtout ils se sont opposés à l’obligation de suggérer au lecteur l’illusion du réel : obligation qui a souverainement gouverné toute la deuxième mi-temps du roman ». (p 92)

« …quelques principes familiers aux anciens romanciers, et qui chers : 1) la liberté euphorique de la composition ; 2 ; le voisinage constant des histoires libertines et des réflexions philosophiques ; 3) le caractère non-sérieux, ironique, parodique, choquant, de ces mêmes réflexions. » (p 98)

« … ce choix montre une intention claire : ne pas faire du réalisme ; encore mieux : ne pas faire du sérieux ». (p 99)

« Quand Verlaine dit : « L’espoir luit comme un brin de paille dans l’étable », c’est une superbe imagination lyrique. Elle est toutefois impensable dans la prose de Kafka. Car ce que, certainement, Kafka n’aimait pas, c’était la lyrisation de la prose romanesque. » (p 128)
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