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Citation de MahaDee


Le voisin, elle l'avait rencontré un jour alors qu’avec son petit elle rentrait de promenade. Il était très beau. Et ensuite, toujours à la même heure. Elle arrêtait la poussette et le fixait sans retenue. Mais lui il ne les voyait pas, même quand la rue était vide.
Il habitait la maison de l'autre côté du mur, et maintenant, quand elle emmenait son fils faire un tour, elle passait toujours par là. Ensuite ils montaient par les ruelles en pente, encaissées entre les murs, et débouchaient dans la lumière aveuglante de l'Esplanade, une avenue d’où on aperçoit tout Cagliari. Ils s'installaient sous un palmier, en surplomb de leur petit immeuble décrépit, qui était le plus moche, mais le plus beau aussi, parce qu'il y avait le jardin de la maison d'en face, caché à la rue par le mur, avec sa végétation enchevêtrée qui formait un tapis sous son balcon à elle, au premier étage, la tenant comme suspendue en l'air quand elle s'y penchait.
La maison du voisin restait cachée même de là-haut, de l'Esplanade, les frondaisons des arbres recouvraient tout, et là où elle s'éclaircissaient par instants émergeaient le blanc, le rose, le jaune des arbres fruitiers. Du mur descendaient un chemin entre les tessons de bouteille, les branches de lierre et les grappes violettes des Glycines. Elle ne se lassait pas de rester là, émerveillée, espérant toujours entendre la voix de son voisin si beau. Mais seuls les oiseaux chantaient.
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