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Citations de Mina Lobata (47)


J’ai fait le lit de la patience et je m’y suis couchée, les yeux plongés dans les nuages, ou le bleu insondable du ciel. […]
L’ange de la Patience s’est couché à mes côtés et m’a chanté en un souffle une très douce berceuse.
(Cantique de la patience)
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Cela commence par une vibration très grave, ce n’est pas encore un son, plutôt une rumeur, un léger grondement. La chanteuse a la tête baissée, on ne voit ni son visage ni sa bouche, si bien qu’il y a comme une énigme à l’origine de ce son s’amplifiant peu à peu. On ne voit qu’une main, que le geste de la main. LA main matérialise la voix. Cordes vocales : la main fait le geste, oui, de tirer des cordes, elle fait presque tout le travail, une sorte de maïeutique. Elle aide la voix à accoucher de ces notes arrachées, semble-t-il à la chair des heures durant. Puis cela sort, cela vibre dans l’espace, et l’on ne sait que frissonner, sans mots.
(Le Jour de Diwali)
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Voir au moment où le soir tombe et où l’impossibilité de voir devient imminente. Le monde, une arête vive (ce vent qui siffle dans les arbres ou ces arbres qui crissent dans le vent, dans quel sens cela est-il mêlé, comment le dire, comment surmonter ce chaos critique – pluie, pluie que j’entends avec le vent, les arbres, le silence juste autour de moi – de toute sensation) : voir-regarder, sentir-écrire, vivre se souvenir.
(Le Jour de Diwali)
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Je tourne lentement autour de ces temples hindous entièrement recouverts de sculptures narrant les aventures des dieux – dans des postures tout humaines, charnelles, déhanchements extrêmes des déesses, poitrines gonflées, corps enlacés – et contemple leurs faits et gestes millénaires, sans commencement ni fin, dans la double éternité de la pierre et de l’instant captif.
Donnée au vent, à la pluie, au soleil, à la nuit glissante, aux regards, aux voix muettes, aux supplications, à l’ombre des pas et des pierre dans la profondeur des temples, au battement des tempes brûlantes, aux mains imprenables, aux paroles lassées, laissées, à l’appel terrassé d’inconnu, à l’oiseau de l’aube, à telle confiance menacée, au soupçon tourmenté d’avenir, à la patience creuse, à l’absence et à l’ombre.
(Le Jour de Diwali)
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Ici les enfants sont si petits qu’ils n’ont pas d’ombre : des feuilles tombées du ciel sur la rive Terre, sans savoir, sans avoir où aller.
(Le Jour de Diwali)
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Le brouillard aujourd’hui a avalé la montagne ; puis la nuit a avalé le brouillard.
(Eléments pour une Elégie de la montagne Noire)
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Le ciel épuré et la ligne douce de la montagne Noire, vision intarissable par le cadre de la fenêtre. Mes yeux lisent le ciel, le paysage. « La plus haute espérance, ce serait que tout le ciel soit vraiment un regard » (Philippe Jaccottet).
(Eléments pour une Elégie de la montagne Noire)
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La nuit a englouti la montagne Noire. L’aube la ressuscite.
(Eléments pour une Elégie de la montagne Noire)
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Montagne muette, enceinte de son propre mystère.
Ce « sans parole » énigmatique du paysage qui, à le contempler, nourrit le cœur.
(Eléments pour une Elégie de la montagne Noire)
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Comment voir à travers le verrou de l’instant ?
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Le cahier, une mémoire d’encre à portée de main.
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Un visage allumé telle une bougie de prière.
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L'importance de s'accorder au temps, à telle chair impalpable du ciel, le matin, à telle étoffe de pensée qui vous frôle et ne demande qu'à s'épanouir, mais qui s'évanouit aussi vite qu'un flocon de poussière sur lequel on souffle, par inadvertance.
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Ces grains de jour pour le collier de l'âme.
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La patience donne la main à l’instant qui dure et cherche en lui la Présence.
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Dans la mer du temps, une digue de patience.
Les patients le savent : ils ont tout le temps – et rien que lui. Un temps horizontal mer étale. P 114
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Chaque nouvelle disparition ne peut que nous éveiller à une autre dimension, invisible, supraterrestre, à la continuité des mondes, à l’essence même de notre passage sur cette terre. P 62
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Sagesse : aimer le deuil comme un seuil, puisque nous ne sommes faits que pour passer. D’une rive, l’autre. P 59
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La peur des conséquences attire les conséquences dont on a peur.
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Le bandeau du Temps sur les yeux, l'homme s'efforce de donner un sens à sa vie.
L'enfant possède l'or du Temps - des gouttes de temps pur, sans avant ni après.
Ce qui rend les instants si précieux : la perspective du périssable.
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