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Citations de Ming Chen (29)


Dans le Ŭībang yuch’wi de Kim Yemong citant le Traité des cinq viscères (Wuzang lun 五藏論), il est dit : « La section des médicaments vient du roi des médecins. L’empereur Jaune créa des aiguilles et son œuvre comptait plus de mille rouleaux. La nature et les bienfaits des médicaments, qui peut en donner une étude exhaustive sinon un immortel ? […] Le jeune Jīvaka le fait à merveille et les prescriptions du roi des médecins Yu Fu sont de la plus haute qualité. » 107 Ces documents nous apprennent que, depuis le royaume de Sylla jusqu’à celui de Chōsen, le titre de roi des médecins et le nom de Jīvaka n’étaient pas inconnus en Corée.
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L’importance de ce médecin indien au Japon se fait aussi sentir chez le moine japonais Eisei 榮西 qui, à l’époque des Song, se rendit en Chine pour chercher la Loi. Dans la première partie de son « Récit sur l’entretien de la vie par la boisson du thé », on trouve l’indication suivante : « L’Indien Jīvaka est mort voici plus de deux mille ans. De nos jours, qui sait prendre le pouls ? En Chine, le Divin laboureur a disparu depuis plus de trois mille ans, qui de nous maîtrise les principes des remèdes ? » 100 Ainsi, ces deux sources témoignent de l’influence de Jīvaka dans les ouvrages médicaux japonais écrits en langue classique aux époques de Nara (710-794) et de Heian (794-1185).
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Dans un poème « Offert à l’assistant aux remèdes Dai Liangfu de
retour à Chengfu », Yang Wanli 楊萬里 (1127-1206) écrit :
Les maladies d’une vie, vous les éliminez facilement,
Même celles qui se tiennent en un lieu incurable.
Je le demande à [Zhang] Zhongjing et à [Pang] Anchang :
Y eut-il une seule époque sans roi des médecins ? 92
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On pourrait citer encore bien d’autres occurrences
montrant que la Chine le prenait comme le symbole des grands médecins indiens : chaque fois qu’il est question de médecine indienne, son nom apparaît. S’il occupe une place si importante, c’est bien parce que les soutras bouddhiques lui ont donné le titre de roi des médecins. Emblème
de l’art médical, il devient une épithète laudative.
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L’époque des Tang voit le médecin indien Jīvaka devenir le symbole du parfait guérisseur. Il est cité par le moine Zhanran 湛然 (711-782) parmi une liste de plusieurs médecins chinois et étrangers, tous plus célèbres les uns que les autres : « Les règles de médecine ont été recueillies en Chine par Hua Tuo 華佗 (†220), Qibo, Bian Que, Shennong, l’empereur Jaune, le vénérable immortel Ge [Hong] 葛仙公, Zhang Zhongjing et bien d’autres.
Dans les contrées d’Occident, elles l’ont été par des personnes comme Jīvaka, Chishui 持水 (Jñanadhara) ou Liushui 流水 (Jalavāhana). » 8
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À l’automne, sur l’étang couvert de nuages, les blancs lotus
embaument,
Sur l’étang je chante les immortels et songe au pavillon de bambous.
Serein, je loue les accents antiques des « Coutumes des
principautés » 74.
Calme : le feu de l’esprit s’est éteint, l’âme qui rêvait baigne de
fraîcheur.
Au troisième mois du printemps, on ne compte plus les fleurs des
îles Penglai 75,
Au huitième mois, la Voie lactée paraît si longue !
Cet état, nul ne le trouve dans les temples.
Les bienfaits en reviennent au roi des médecins. 76
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Il convient de rappeler que, dans le bouddhisme, la maladie
et la vieillesse constituent le onzième des douze chaînons interdépendants dont l’origine première est l’ignorance : être éveillé, c’est résoudre l’ignorance et par là-même la souffrance de la vieillesse et de la maladie.
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Ce titre de roi des médecins apparaît à maintes reprises dans un contexte bouddhique sous le pinceau de Bai Juyi, déjà cité précédemment. Dans son poème « Voie de la non-dualité » (Bu ermen 不二門), il confie : « Je m’assieds et vois la vieillesse et la maladie qui m’acculent, je dois obtenir le salut du roi des médecins. Dans la non-dualité seule, nulle distinction entre vie courte et longévité. »
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Un deuxième témoignage de l’expression « roi des médecins » nous est donné dans le texte d’une stèle rédigé par le maître japonais Kūkai 空 海 (774-835) et dédié au maître de dhyāna Huiguo 惠果 qui demeura dans le plus grand temple de la capitale, le temple du Dragon vert (Qinglong si 青龍寺).
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3. Les rois des médecins et Jīvaka dans les documents des Tang et des Song
Dans les documents des Tang, le terme de roi des médecins désigne deux types de moines éminents. Le premier correspond à des moines pas nécessairement formés en médecine mais connus pour leur aptitude à guider vers la Loi du Bouddha, le second à des moines de haute vertu, maîtres à la fois de l’art médical et de la Loi bouddhique.
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Citons également un poème conservé dans les manuscrits de Dunhuang, intitulé « S’enquérir de la maladie d’un ami » (Wen youren ji 問友人疾), et dans lequel il est dit :
Je ne sais quand je peux tomber malade, j’exerce toute ma vigilance pour éviter d’être alité. Si le mal est sérieux, il me faut prendre des remèdes à chaque repas ; s’il l’est moins, il me faut boire une bonne liqueur. Le palais envoie des lettres pour s’enquérir de ma santé. L’ami maudit la longueur de la route pour arriver chez moi. Aux murailles des frontières, je m’en remets au destin ; nul endroit où je puisse consulter un roi des médecins. 50
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Même si le malade avait pris tous les médicaments du monde, et que les rois des médecins de notre monde lui eussent prescrit toutes sortes de traitements, il n’aurait pu guérir complètement. Par chance, il entendit parler des Trois Joyaux et du roi de la Loi qui transcende ce monde. 4
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Pour mieux comprendre ce que désigne ce titre « roi des médecins » dans P2115 et S5614, il convient d’analyser les différents types de roi des médecins dans les documents de Dunhuang, sans se limiter aux soutras, mais en étudiant également les lettres de souhait (yuanwen 愿文), les textes en prose parallèle (bianwen 變文), les chants et poèmes (shige 詩 歌), les textes explicatifs de soutras (jiangjing wen 講經文) et les éloges des images (miaozhen zan 邈真贊). On a ainsi pu distinguer trois types de roi des médecins : le Bouddha, les médecins et Jīvaka.
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La seconde variante entre les manuscrits de Dunhuang et la citation dans l’encyclopédie coréenne consiste en l’absence dans cette dernière de la mention « Jīvaka Kumārabhṛta maîtrisait merveilleusement la nature des remèdes ». Dans les manuscrits de Dunhuang, il existe un parallélisme évident entre « Jīvaka Kumārabhṛta maîtrisait merveilleusement la nature des remèdes » et « l’empereur Jaune avait créé le Classique des aiguilles ».
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[Cela fait partie] de la section « Yaoming » 藥名 (noms des
remèdes), qui remonte à l’origine au roi des médecins. L’empereur Jaune a créé le [Classique] des aiguilles en plus de mille juan. À moins d’être un dieu ou un immortel, comment pourrait-on répertorier les qualités ainsi que les noms de tous les remèdes ? 33
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[col. 1] Traité des cinq viscères en un juan rédigé par Zhang Zhongjing. [col. 2] [Il fait partie] de la section « Puming » 普名, qui remonte à l’origine au roi des médecins. L’empereur Jaune a créé le Classique d’acuponcture et de moxibustion (Zhenjiu jing 針灸經) en [col. 3] plus de mille juan. Jīvaka Kumārabhṛta connaissait à merveille la nature des remèdes. Or, comment un être
ordinaire peut-il connaître de façon aussi exhaustive [col. 4] les choses publiques et privées ? 32
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Jīvaka jouit aussi du titre mythique de céleste roi des médecins (tianzhi yiwang 天之醫王). Dans le Soutra exposé par le Bouddha sur la prédestination de la fille du Prunier (Fo shuo nainü qiyu yinyuan jing 佛說 柰女祇域因缘經) qui rapporte une de ses cures, on trouve ce passage : « À sa naissance, Jīvaka tenait dans son poing des aiguilles et des remèdes. Il renonça à son rang de noblesse et aux honneurs pour devenir médecin et se consacra entièrement à sauver la vie des gens. Il fut un céleste roi des médecins, n’est-ce pas là un titre qui lui convient à merveille ? » 29 Celui-ci le place au-dessus des rois de la médecine et en fait un dieu. Dans l’école ésotérique, sa position est encore plus élevée, car il est vénéré comme « être d’éveil roi des médecins » (yiwang pusa 醫王菩薩).
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Le chinois Qipo Tongzi 耆婆童子, transcription du sanskrit Jīvaka Kumārabhṛta, peut être rapproché du sanskrit kaumārabhṛtya qui désigne le pédiatre. Le chapitre
« Formation et destruction des cinq agrégats » du Yogācārabhūmi énumère les noms de médecins de toutes spécialités, dont ceux pour enfants, parmi
lesquels Jīvaka
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12 Cf. Bhaiṣagācārya, G.M. (ed.), The History of Indian Medicine: Containing Notices, Biographical and Bibliographical, of the Āyurvedic Physicians and their Works on Medicine: From the Earliest Ages to the Present Time, vol. III, Calcutta: University of Calcutta, 1929, p. 681-744 ; Anton von Schiefner, Tibetan Tales derived from Indian Sources, translated from the Tibetan of the Kah Gyur; translated from German into English by W.R.S. Ralston (originally published 1906), 2nd ed., Bibliotheca Indo-Buddhica n° 52, Delhi: Sri Satguru Publications, 1906/1988.
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Dans les soutras bouddhiques traduits en chinois et ceux du canon pāli transmis dans le Sud, aucun élément ne permet de reconstituer le processus d’attribution du titre de roi des médecins à Jīvaka. En revanche, les sources tibétaines en ont conservé une indication. Il y est rapporté qu’il obtint le titre grâce à sa sagesse, à son dévouement et à sa technique médicale hors du commun. Les rois Bimbisāra et Ajātaśatru eux-mêmes lui auraient conféré trois fois ce titre lors de cérémonies
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