Si l’écriture est bien, comme on l’affirme, une thérapie, si elle peut guérir, il faut qu’elle le fasse maintenant. Je noircirai page après page, j’userai des feuillets comme de gazes s’imprégnant non pas d’encre mais de la suppuration de mon ancienne blessure. Peut-être que finalement, tout passera en elles : au fur et à mesure qu’elles deviendront plus purulentes, plus bouillonnantes, moi je me viderai de mon venin.
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