2. « Je suis un jeune homme que la nature a pourvu de tout ce qu'il fallait pour en faire un parfait raté. Comment expliquer autrement mes qualités d'érudit, ma passion de la lecture, mon désir si vif de tout connaître et tout comprendre, et, à côté, mon refus organique de tout effort prolongé, mes instincts "poétiques", c'est-à-dire gratuits, nocifs ? Ainsi, après chaque évasion, après chaque excentricité, l'homme de science se réveille en moi et je me mets à déplorer le temps perdu, l'inutilité du vagabondage, etc. Cela durera jusqu'à la fin de ma vie, jusqu'à ma ruine définitive... » (p. 66)