Sur la terre, errante
extrait 1
Quand la nuit se brise,
Je porte ma tiédeur
Sur les monts acérés
Et me dévêts à la vue du matin
Comme celle qui s’est levée
Pour honorer la première eau ;
Étrange est mon pays où tant
De souffles se libèrent,
Les oliviers s’agitent
Alentour et moi je chante :
— Terre brûlée et noire,
Mère fraternelle,
Ton enfant ne restera pas seule
Avec le temps qui griffe le cœur;
Entends ma voix
Qui file dans les arbres
Et fait mugir les bœufs….