De même, Charlotte Perriand loue la maison traditionnelle japonaise parce qu'elle « n'essaie pas de paraître, mais de mettre l'homme en harmonie avec lui-même ». Elle partage la conviction du philosophe Soetsu Yanagi, grand redécouvreur des arts populaires de son pays, selon laquelle « le beau ne doit pas être bavard ; il doit comprendre un élément de silence ». Ce refus de la pose va de pair avec une capacité à prendre en compte tous le sens, au lieu de privilégier la vue, comme le font beaucoup d'architectes et comme le fait, plus généralement, toute notre culture obsédée par l'image.