Monique Blondel

Un roman qui foisonnent de détails sur la vie des uns et des autres.



Cathleen correspondante de presse est chargée d'un fait divers après avoir découvert le cadavre d'une jeune fille sur le bas côté de la route.



En parallèle se situe une enquête policière à laquelle on a peu accès puisque toute l'histoire repose sur la vie, les connaissances, les réflexions et le travail de Cathleen au Journal local.



Tout est survolé, on ne s'ennuie pas mais peu de suspens sur le meurtre d'une jeune femme dans une petite ville d'île de France.



Un roman sur le quotidien de toutes les personnes qui gravitent autour de la principale protagoniste.



Un dénouement qui arrive d'un coup, pas si surprenant que cela. Bref, un petit polar basique qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.



Un roman que j'ai reçu lors de la dernière masse critique et j'en remercie babelio et les Editions Thot.

Alors sans dévoiler l'intrigue, ni donner la clé du mystère, je vais essayer de donner quelques pistes pour mener, parallèlement à l'héroïne , notre enquête de lectrice ou de lecteur.

Première piste: la localisation de l'histoire a-t-elle une importance si grande ? Parce que cette idée revient avec insistance, sans que la lectrice, ou le lecteur, soit forcément transporté à coup sûr, dans cette région. Indice numéro un: l'évocation du cadre géographique est-elle au rendez-vous ?

Deuxième piste: il y a eu un meurtre, et l'enquête menée autour de la victime révèle des zones d'ombre, ainsi que la présence de personnages secondaires eux même assez complexes. Indice numéro deux:ça se corse dans le Vexin.

Troisième piste: le personnage principal n'est pas enquêtrice, mais pigiste dans le journal local. Comme elle se trouve d'emblée au cœur de l'affaire, c'est en même temps la chance de sa vie de journaliste, et l'occasion de pimenter sa vie tout court. Indice numéro trois: il y a beaucoup de descriptions de la vie de journaliste d'un petit journal local.

Quatrième piste: la tarte au saumon. Là je ne peux pas en dire plus. Indice numéro quatre:chuut !

Cinquième piste: Le Vexin, Un crime, une enquêtrice amatrice, une tarte au saumon et une expérience du journalisme, cela suffit-il pour faire un roman policier ? Pas d'indice.

Le style, en effet journalistique, la description du quotidien de cette jeune femme (sans jeu de mot sur quotidien), l'intrigue, ni chair ni poisson, tout cela donne une lecture parfois agréable, parfois fastidieuse, selon qu'on aime ou non la lecture des polars régionaux, de la presse locale,et la tarte au saumon.

Une lecture un peu fade.

Mon reproche majeur ira à la reliure. Peu souple, elle ne facilite pas la tâche pour tourner les pages.

Merci pour cet envoi à Babelio, ainsi qu'à l'éditeur les Éditions Thot.

Je ne suis pas adepte des romans policiers mais je me laisse tente de temps en temps ...



Celui-ci m'a séduit parce qu'avant toute chose, l'intrigue se passe dans un environnement familier.

En effet, mon dernier polar lu remonte à quelques années. Il s'agissait d'un Mickael Connely et j'avoue avoir été totalement perdue dans la géographie et par l'absence de références culturelles. Ici, dans une ville du Vexin, je m'y retrouve.



Par ailleurs, les personnages sont des gens comme vous et moi (("Nous ne sommes que des journalistes d'un canard de quasi-province"). A noter qu'ils sont essentiellement féminins - sauf les personnages de pouvoir (!)



L'identification est facile. Est-ce à dire qu'il s'agit d'un policier pour femmes ? Ou encore un "chick-litt policier" ? Pas tout à fait mais je pense qu'il séduira plus un lectorat féminin que masculin.



Par ailleurs, le livre est plaisant à lire, on ne s'ennuie pas, il n'y a pas de longueurs. L'intrigue est bonne et la sauce monte bien. La fin ne déçoit pas.



Cependant, il y a deux faiblesses dont une peut être comptée comme une qualité. Cela dépendra du ressenti de chacun.



Tout d'abord, le livre est parsemé de digressions.

J'appelle "digressions" des passages longs (un gros paragraphe) sur un sujet qui n'a rien à voir avec l'intrigue : la recette de la tarte au saumon, les maisons de retraite, ce qui fait tenir un couple ...



J'avoue que la première m'a agaçée. Ensuite, j'ai vu ces "boursouflures", ces bulles qui gonflaient hors de la trame comme de la peinture qui cloque comme de plaisant apartés. Et pour finir, l'ensemble m'a fait pensé à un gros bouquet de chrysanthèmes avec toutes ces grosses têtes rondes aux couleurs nacrées et chatoyantes.



En revanche, des tournures incorrectes m'a fait sursautée comme : "son rôle à elle ne s'attardait pas plus loin qu'aux préadolescents", "remettre à jour ses vaccins". Mais peut-être n'est-ce que la traduction du registre de langage des personnages ?



En résumé, j'ai passé un bon moment avec ce "chick-litt policier" pour femmes de quarante ans, tout à fait dans la veine de la série télévisée "Meutres à ..." diffusée sur France 3 qui place l'action dans des cadres géographiques familiers.

Il m'a semblé que tout était bien en place pour en faire un "préquel" (ou préquelle ou antépisode en bon français) pour une suite ... que je lirai avec plaisir !