Les migrations sont au coeur des débats contemporains les plus vifs. On vit dans un monde où de plus en plus de murs se construisent entre nous et l'autre. Avec les appels à la peur lancés par plusieurs personnes au pouvoir, on perçoit les migrants comme une menace, on les rejette souvent en bloc sans même se demander qui ils sont.
Pourquoi ont-ils tout laissé derrière eux? Comment sont-ils venus? Qu'affrontent-ils au cours de leur voyage? Comment font-ils face à toutes ces difficultés? Et comment gardent-ils espoir malgré tout?
L'originalité du livre « Celui qui échoue devient sorcier. Parcours d'un migrant camerounais parti d'Afrique et arrivé... en Afrique » est de nous montrer l'envers de cette crise migratoire en nous donnant à voir une trajectoire singulière : celle d'un migrant qui a quitté le Cameroun pour tenter sa chance en Europe et dont la trajectoire a bifurqué et l'a conduit à faire du Maroc une terre d'accueil.
Mettre un visage et un nom sur ces parcours indifférenciés permet de voir les choses autrement. Comme le dit Monique Chemillier-Gendreau « Dès lors que l'on approche l'autre, les barrière tombent et tout va mieux »
https://www.franceinter.fr/emissions/une-journee-particuliere/une-journee-particuliere-20-octobre-2019
Il s'agit d'un récit de vie qui s'adresse à un large public, autant à ceux et celles qui s'intéressent aux questions migratoires et au vivre ensemble qu'aux amateurs de récits biographiques. Les amoureux de l'Afrique, les passionnés d'histoires rocambolesques dont la réalité dépasse la fiction seront également servis, sans oublier les migrants eux-mêmes, qui se reconnaîtront certainement dans l'histoire de Jackson. Ce livre a été écrit pour eux, pour que leur histoire soit entendue.
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Il y a donc maldonne à l'origine même des droits de l'homme. Ils sont octroyés, alors que dans la conception révolutionnaire d'origine, ces droits devaient être conquis. Cette différence est fondamentale : les citoyens doivent s'assembler pour définir et déclarer leurs droits. Or aujourd'hui, ces droits inscrits dans le texte de 1789 puis dans la constitution Américaine, et enfin au sein de la déclaration universelle, sont accordés par le pouvoir. Ce n'est pas l'esprit des droits de l'homme. L'individu n'est alors qu'un sujet, il n'est plus un citoyen qui exerce sa liberté.
le caractère démocratique de la nouvelle organisation et notamment des procédures d’élaboration de nouvelles normes internationales. Ces procédures reposeront sur un principe de bicaméralisme, le Parlement mondial bicaméral étant composé d’une Assemblée représentants les États et d’une seconde Chambre représentant des forces sociales proprement dites. Tous les textes internationaux d’importance dans le champ social ou écologique devront être votés par ces deux assemblées, à condition d’avoir reçu préalablement l’avis conforme d’un Conseil écologique et social. Ce Conseil sera composé pour moitié de membres désignés pour leur expertise et pour moitié de citoyens du monde tirés au sort
il y a une grande violence à refuser à quelqu’un le parler de sa langue natale
Il faut donc s’atteler à un projet qui devra reprendre à nouveaux frais l’objectif de la paix et la concevoir non comme l’absence de guerre mais comme la réalisation d’une société juste et bonne. Cela ne peut se réaliser qu’à travers une nouvelle institution reconnue comme lieu de la communauté mondiale par tous les peuples et pas seulement par des Etats se reconnaissant entre eux comme on entre dans un club, en laissant au-dehors les gueux trop pauvres pour s’acquitter du droit d’entrée, je veux dire par les peuples sans Etat ou les minorités opprimés
La démocratie est l’expression du peuple dans sa pluralité, mais encore faut-il que cette expression soit libre. Parler du peuple est une fiction lorsque les conditions de la liberté ne sont pas réunies
quand on réduit les identités multiples pour former un peuple unique, dominé par un seul chef, on n’obtient ni la démocratie, ni la paix
Le moment est venu d’accompagner la mondialisation économique et technologique d’une conception cosmopolitique du monde
La montée des trafics (d’armes, de drogue, de migrants), les conflits interethniques, le djihadisme et enfin, les interventions des grandes puissances menées dans une incompréhension stupéfiante des réalités locales, tous ces facteurs ont abouti à la déstructuration profonde de certaines sociétés
La résistance à l’oppression est ce droit qui supasse tous les autres, car il est le droit à avoir des droits
Le capitalisme est incompatible avec la démocratie, comme il l’est avec la restauration de l’environnement