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Citation de OlivierMaldent


Au bout d'un moment on s'arrête et on s'assied par terre. On ne parle pas. On écoute les bruits. Il y a des vols d'insectes saccadés tout près. Quand ils ont fini on entend du silence puis un bourdonnement continu et qu'on dirait lointain. On se rend compte que c'est le bruit fait par tous les insectes qui sont en train de voler à ce moment-là, que c'est un bruit très fort qui ne peut pas se confondre avec le bruit des gens qui sont dans les champs. On se rend compte avec ce bourdonnement qu'il y a là un monde différent duquel il n'est pas possible de faire partie. On se frotte les oreilles parce que le bourdonnement devient de plus en plus insistant de plus en plus continu on arrive à le percevoir comme une stridence unique et insupportable, on finit par se demander s'il ne vient pas de soi, on se bouche les oreilles même, mais quand on enlève les doigts il ne s'est pas relâché. De temps en temps une grosse mouche ou une abeille ou un frelon se posent tout près, ça fait alors un bruit mécanique un ronronnement particulier à l'origine précise, puis ça retourne à l'autre bruit, au grand bruit de fond, ça s'y perd.
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