La logique du "qui a tort ? qui a raison ?" est insidieusement perverse car elle suppose que, si l'un a tort, l'autre a forcément raison : elle fonctionne comme un système binaire. Or, c'est précisément de cette façon de voir les choses qu'il faut s'efforcer de sortir - ce n'est pas parce que j'ai raison que l'autre a tort. Reconnaître qu'il a ses raisons ne revient pas ç me donner tort. Et même si j'ai raison, le vécu de l'autre et sa fouleur me sont importants, et je dois les reconnaître. Je ne peux pas juger l'autre à mon aune personnelle. Si je veux le rencontrer, je dois le faire dans son altérité, dans ce qui constitue sa singularité, et accepter la différence de nos aunes.