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Citation de Erik35


Ils descendirent à toute allure. L'humeur fiévreuse de la jeune fille semblait maintenant s'être communiquée à son frère.
Ils arrivèrent à l'endroit d'où jaillissait la source. Anju sortit le bol en bois de sa boite à provisions et puisa de l'eau claire.
- Échangeons une coupe pour célébrer ton départ.
Elle but une gorgée avant de passer le bol à son frère, qui le vida d'un trait.
- Au revoir, sœur chérie, je pars pour Nakayama. Personne ne me verra, ne t'en fais pas.
Il dévala la pente. En dix pas il fut sur la grand-route qui longeait le marais, et se hâtait déjà en direction du cours supérieur de l'Ôkumo.
Debout près de la source, Anju l'accompagna du regard, jusqu'à ce qu'il ne fut plus qu'une minuscule silhouette, escamotée et révélée tour à tour par les rangées de pins qui bordaient la route. Bien que le soleil approchât du zénith, elle ne donnait pas le moindre signe de vouloir remonter sur la colline. Par chance la montagne semblait déserte ce jour-là, il n'y eut pas un bûcheron pour s'étonner à la vue de cette enfant désœuvrée, debout au milieu du sentier.
Plus tard, au cours de la battue qu'ordonna l'Intendant pour retrouver ses deux serfs, quelqu'un ramassa, sur la berge du marais, une paire de petites sandales de paille : elles appartenaient à Anju.
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