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Critiques de Motoaki Hara (127)
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Cesare, tome 1

César Borgia fonda le plan de sa grandeur sur la dissension des Princes d'Italie. "Pour usurper les biens de mes voisins, il faut les affaiblir ; pour les affaiblir, il faut les brouiller" .





Ce manga parle d'un César Borgia, qui prend sous son aile protectrice Angelo Da Canossa, un jeune naïf, qui parle sans réfléchir, à l'Université de Pise, lieu d'intrigues dans l'Ilalie de la Renaissance.

Angelo braque Henri, du "cercle des Français" qui va le poignarder...

-"Le nom France tire son origine du nom d'une arme de jet que maniaient leurs ancêtres barbares."





César bloque la dague d'Henri, et les 3 cercles rivaux vont en venir aux mains.

-"Rengaine ce poignard. Une si triviale anecdote au sujet de lances, mérite-t-elle ta colère?

- Tu voudrais que je reste sans broncher alors qu'on traite lon peuple de tribu arriérée, tout juste bonne à jeter des lances?" Crache le Français!

Faut-il voir la lance comme une insulte?"





"- La légende raconte que la France détient la Lance sacrée qui fut trempée dans le sang du Christ lors de sa crucifixion. A mes yeux, La Sainte Lance est sans doute possible, le symbole ce la gloire des Francs."

César calme Henri par sa courtoisie et sa diplomatie, mais l'affaire n'en restera pas là. Un guet apens se prépare, dans l'ombre.





- "Ma lance à moi n'a rien à envier à celle de la Sainte Lance. Pour ma part, j'ai une préférence pour la joute contre la gent féminine." Ajoute Miguel l'ami de César Borgia, provoquant l'hilarité générale, sauf celle d'Henri....





Un César beau, jeune et diplomate à l'encontre du César qu'il deviendra?

Un ami fidèle plus un jeune homme , Angelo, à défendre... Et un ennemi juré?

"Aux yeux de tous, les Borgia, sont devenus l'incarnation de l'ignominie !"





Un manga riche et documenté: l'autrice Fuyumi Soryo met en scène des situations et personnages et complexes, avec de beaux dessins.
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Cesare, tome 1

Et bien, si on m’avait dit un jour que j’allais autant kiffer un manga plutôt orienté shojo… ^^

Derrière le background historique passionnant du Quattrocento, ici mis en valeur par une documentation sans failles grâce au travail de supervision de Motoaki Hara (professeur spécialiste de l’histoire et de la culture italienne aux Universités de Tokyo et Ochanomizu) on retrouve les codes classiques du shojo : les rivalités estudiantines, les amitiés et les haines éternelles, les digressions sur les arts, la mode, la décoration et l’équitation… mais aussi les chérubins et les chérubines aux cheveux magnifiquement bouclés, les grands dialogues à cœurs ouverts où les personnages racontent toute leur vie et exposent leurs sentiments à tous les vents, mais aussi les nombreux rougissements et quelques relations crypto-yaoistes… Oui mine de rien c’est pas mal girly !



On suit initialement l’adolescence de Cesare Borgia, fils illégitime du cardinal espagnol Rodrigo Borgia, instrument de son père sans la lutte pour la Curie et pour l’Italie contre les Della Rovere et cie. Un personnage fascinant qui est passé à la postérité pour être débauché et sans pitié, alors que franchement il n’est ni pire ni meilleur que la plupart de ses contemporains. Mais il était bâtard et il était espagnol : les mixophobes italiens au sang bleu n’ont pas manqué une occasion de lui tailler des croupières ! Au sein de la Sapienza, l’Université de Pise, c’est à travers les yeux du jeune et naïf Angelo que nous allons suivre son histoire…



Niveau thématique, c’est vraiment bluffant comment au-delà de la politique et de la religion, Fuyumi Soryo arrive à se réapproprier les sujets chers aux grands et aux grandes mangaka des années 1970 : la bâtardise, le métissage, l’altérité… et surtout la lutte des classes (vous savez, le truc qui est censé être mort et enterré depuis des lustres mais qu’on subit chaque jour que Dieu fait / que les dieux font… MDM !) ! Mais bon, il faut se rappeler que le premier shojo à s’être émancipé du cahier des charges du genre avait été consacré à la Révolution Française… ^^



Niveau dessin, c’est très soigné pour ne pas dire très appliqué malgré la faible diversité du charadesign. Les habituées du genre shojo trouveront que le côté androgyne de plusieurs personnages n’est pas sans rappeler le travail de Kaori Yuki, l’une des reines du genre shojo (à mon humble avis cela ne doit pas être un hasard, et c’est tant mieux). J’ai été initialement déçu du manque de prise de risque dans les découpages et dans les mises en scène, mais la mangaka prend confiance en elle et nous offre rapidement des planches de toute beauté ! (et ce n’est que le début du feu d’artifice… ^^)





Dans ce tome 1, nous entrons dans l’Italie du Quattrocento à travers les yeux du jeune Angelo Da Canossasa, talentueux mais naïf (ou vice-versa). Son côté candide est carrément tête à claque, mais il faut bien que le lecteur néophyte entre en douceur dans la période pour en comprendre les tenants et les aboutissants… ^^

Notre héros-narrateur a été sponsorisé par le clan Médicis en raison des services rendus par son grand-père, et il doit rapidement comprendre que non seulement il est en rivalité avec les autres nationalités représentées à l’Université de Pise, mais qu’en plus il est en rivalité avec tous les représentants de sa cité d’origine qui gravitent autour de l’héritier de Laurent le Magnifique… (l’amical Roberto et l’inamical Draghignazzo se faisant une joie de lui rappeler les us et coutumes de leur coterie)

Il brille durant les leçons autant par la pertinence de ses réflexions que part l’hétérodoxie de ses positions… Il s’attire donc l’antipathie des homines crevarices habituels (vous savez, ceux qui naissent avec une cuillère en argent dans la bouche et qui sont persuadés que le monde n’existe que pour graviter autour de leur petite personne), mais aussi l’attention du clan qui s’est formé autour de Cesare Borgia. Peu à peu, il se rapproche ainsi des Espagnols de la Sapienza, qui l’adoptent carrément après une altercation avec des hooligans français mal dégrossis. C’est alors que Cesare Borgia le prend sous son aile et l’invite à découvrir l’envers du décor de la cité de Pise…
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Cesare, tome 1

Angelo DA CANOSSA est doué pour les études malgré son origine modeste et vient d’être admis à l’université de Pise : « la Sapienza » grâce à Lorenzo DE MEDICIS à qui son grand-père doit beaucoup. Il a été orphelin jeune et le nez toujours dans ses livres, même la nuit, il connaît très peu le monde extérieur.

Il arrive en retard le premier jour, et visite la prestigieuse université grâce à Pasquini qui lui explique en même temps en quoi vont consister les cours : théologie, droit canon, philosophie, mathématiques ainsi que le fonctionnement.

Il existe trois groupes d’étudiants les cercles : la « Fiorentina » sous la coupe de Giovanni de MEDICIS, fils du grand Lorenzo, le cercle des Espagnols (qui comprend aussi des Français, des Allemands, des Milanais, Napolitains, Siciliens dirigé par Cesare Borgia fils de Rodrigo qui vise la tiare pontificale sous l’autorité de l’archevêque de Pise, Monseigneur DIARIO chez lequel vit Cesare et le troisième groupe constitué par les Dominicains, disciples de Savonarole, adeptes de la flagellation.

Giovanni le confie à Roberto, un autre étudiant de la Fiorentina afin de lui apprendre les usages. Mais par naïveté, Angelo va multiplier les gaffes, prenant la parole en cours alors que Giovanni expose sa théorie, sans se rendre compte qu’il commet un impair. Pour le réparer Giovanni va lui proposer de monter à cheval avec lui et ses amis pour se moquer de lui car Angelo ne sait pas monter, et en plus il s’agit d’un cheval du genre rétif ce qui va entraîner une grande peur et un beau jeune homme, tout de noir vêtu, va lui sauver la vie car l’animal l’entraine vers le ravin.

C’est ainsi qu’Angelo fait la connaissance de Cesare BORGIA et de son fidèle compagnon Miguel (alias Michelotto DA CORELLA).

Miguel veille sur Cesare, et va apprendre à Angelo que car Giovanni et lui sont ennemis. Il va lui raconter aussi qu’il est le fils de Rodrigo BORGIA et qu’il a été séparé très tôt de sa mère pour vivre et être éduquer selon son rang.

Angelo est très attiré par l’aisance de Cesare qui lui propose de lui apprendre à monter à cheval et lui fait découvrir Pise. Il se sent proche de lui, car lui-même a perdu sa mère très jeune.



Ce que j’en pense :



J’ai vu la série TV sur les « BORGIA » et elle m’a beaucoup intéressée donc je voulais en savoir plus, mais la littérature est beaucoup plus riche en ce qui concerne les MEDICIS que les BORGIA. D’où ma rencontre avec Fuyumi SORYO.

Ce manga se compose de neuf volumes. J’ai hésité entre raconter volume par volume ou centrer ma critique sur toute la série. J’ai finalement choisi de procéder volume par volume au cas où j’abandonnerais en cours de route.

C’est ma première expérience de manga et je suis littéralement sous le charme. Lire un livre en commençant par la dernière page et en lisant de droite à gauche est une expérience agréable et je me suis vite habituée.

Les dessins sont superbes. Le visage d’ange aux boucles brunes de Cesare m’a envoûtée. Les personnages sont en général bien dessinés, dans les expressions, les attitudes corporelles, de même que les chevaux d’ailleurs. Les visages ont du caractère de par leur forme et leurs détails (la bouche, l’implantation des cheveux…)

Les dessins des maisons, des palais sont minutieux, un véritable travail d’architecte, les tapisseries murales aussi dont la précision est remarquable. On note le détail dans la représentation des ponts, des façades, les fresques. On découvre Pise à cette époque avec ses monuments, le quartier de l’université et des palais et de l’autre côté du fleuve la misère.

L’amitié qui se noue entre Angelo, cœur pur qui ne connait rien des intrigues ce qui le pousse à multiplier les gaffes, et les deux Espagnols : Cesare d’une intelligence incroyable alors qu’il n’a que 16 ans et Miguel dont on apprend peu de choses dans ce tome 1

Et surtout il y a un véritable travail d’historien : on apprend peu à peu tous les enjeux des querelles des étudiants à celle des cardinaux, des intrigues pour accéder à la tiare papale. Dans ce premier tome, on découvre Pise et la trame de toute l’Histoire. Tout est exposé de façon simple mais magistrale et cela donne envie d’en savoir davantage ou de conforter ce que l’on sait déjà…


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Cesare, tome 2

Que de raisons de se réjouir dans ce tome !



Les affrontements politiques complexes entre Borgia, Della Rovere et Médicis d'abord. Chacun avance ses pions dans le but de serrer son adversaire comme au jeu de Go. Des alliances se scellent. Des inimitiés mortelles sont clairement exposées, la plus forte à travers l'échange à mots semi-feutrés entre les cardinaux Rodrigo Borgia et Giuliano Della Rovere. Seigneur ! quelle haine et quel brio !



Le débat politique à l'université de Pise ensuite, entre Cesare Borgia, Giovanni de Médicis et Angelo da Canossa, portant sur la façon de gouverner et la prise en compte ou pas du bonheur du peuple dans l'équation. Un débat digne de Machiavel, même si employer ce nom est à ce moment encore anachronique.



Les décors nouveaux qui nous éloignent de Pise. On visite Rome et Florence. Fuyumi Soryo a l'incroyable courage de dessiner l'intérieur de la chapelle Sixtine avant les fresques de Michel-Ange, et de reproduire le tableau de Botticelli « le Printemps ». Cela paie : ces dessins sont sublimes.



Les rencontres enfin. On croise Christophe Colomb qui convoie des marchandises pour les Borgia et envisage sérieusement son voyage pour Cipango. On rencontre Laurent de Médicis qui s'allie commercialement avec les Borgia et un Savonarole prêt à déchainer la violence sur les juifs et les puissants. Mais surtout, on a droit à un magnifique tête-à-tête entre Cesare Borgia et Léonard de Vinci, chacun étonnant l'autre par ses capacités. Ce manga nous permet de placer les uns par rapport autres au sein de la tapisserie de la fin du 15ème siècle, tous les personnages historiques que l'on a l'habitude d'évoquer séparément en général, et dont on ne sait finalement pas vraiment s'ils sont contemporains.



Le portrait de César Borgia est de plus en plus complexe. Diplomate avisé, jeune homme flamboyant, acceptant le concept de gouvernement quasi dictatorial du Prince parfois amené à user de violence (« il n'y a que les florentins pour penser pouvoir mener un peuple au pinceau et au luth »), et pourtant vouant aux gémonies les dominicains et leur manières de maintenir le peuple dans la misère pour mieux les enchainer à l'obéissance à Dieu. Complexe, je vous dis.



Un excellent moment de culture et de détente mélangées.

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Cesare, tome 1

Le quattrocento italien est une de mes périodes historiques préférées dont je suis loin d’avoir fait le tour. Quand j’ai appris qu’un manga japonais se consacrait à César Borgia, mon sang n’a fait qu’un tour dans le bon sens de rotation. Je devais aller voir.



Fuyumi Soryo installe l’histoire en 1491, à Pise. Angelo, un jeune homme naïf mais intelligent et passionné par les arts, se rend à l’université « La Sapienza » pour sa première journée. D’origine modeste, il a eu l’insigne chance de bénéficier du financement de Laurent de Médicis pour ses études. Mais les mathématiques ou le droit canon vont cependant être la partie congrue des connaissances qu’il va acquérir.

L’université est en effet une maquette de la géopolitique européenne du temps, et Angelo va embourber ses pieds maladroits dans la cohabitation subtile des cercles regroupant les étudiants de chaque région. Intégré de fait dans le cercle des Florentins — dont le chef n’est autre que le fils cadet de Laurent de Médicis qui se comporte déjà comme le cardinal qu’il est amené à devenir — Angelo va immédiatement être attiré par le charme incontestable du chef du cercle des Espagnols : Cesare. Et ce dernier va s’attacher à ce jeune homme crédule, innocent, et si prometteur.



Regrouper l’ensemble des forces politiques importantes de l’Europe du temps dans une ville divisée en zones d’influence est un coup de maître. L’Histoire structure ce manga qui met en scène des adolescents. L’auteure, dans cette optique, est supervisée par un spécialiste de l’époque : Motoaki Hara. Au premier tome est d’ailleurs associée toute une bibliographie qui, si elle est de peu d’utilité pour le lecteur français (car surtout composée de références italiennes et japonaises), atteste du sérieux avec lequel il faut prendre le fond de l’histoire. Si je peux douter du caractère de César Borgia que je pressens trop hagiographique, à tout le moins cela me donne envie d’en lire une biographie.



Historique, ce récit reste un manga qui obéit à des codes que les experts babéliotes du genre nomment shôjo, je crois. Les personnages sont des adolescents. Angelo est un gamin intelligent et attachant qui, par son innocence même, s’attire les quolibets ou les foudres des prétentieux qui s’estiment si vite insultés, mais aussi les confidences des héros comme Cesare, présentés comme des jeunes hommes beaux comme des dieux mais dont les yeux reflètent une confiance qui confine à la sagesse millénaire. Candi n’est pas très loin. Mélanger cela avec le 15ème siècle italien est aussi étonnant et agréable que la cuisine sucrée-salée.



L’un des points forts, ce sont les décors de la ville et des palais. Ils sont somptueux d’exactitude. Soryo a un réel talent dans ce domaine.



Je remercie (encore !) Alfaric de m’avoir fait découvrir ce manga à travers ses critiques. Je suis hameçonné. Il n’y a plus qu’à remonter la ligne.^^

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Cesare, tome 5

Un tome 5 de haute volée.



Deux moments forts.

D'abord la fin de la fugue d'enfant gâté de Cesare au milieu des vrais gens de Pise, en compagnie d'Angelo. Une démonstration de drague suivi d'une scène plutôt dramatique en liaison avec le conflit Rodrigo Borgia / Giuliano Della Rovere.

Puis l'organisation publique de la Bataille des Armées, où les représentants de l'université venus des pays d'Europe du nord affrontent ceux des pays du sud, à cheval et en armure. Evidemment on reproduit la rivalité franco-espagnole, ne serait-ce qu'à propos de la domination du royaume de Naples ; Cesare le malin contre Henri la brute. Ce long passage d'action bienvenu est mené de main de maître par Fuyumi Soryo. Des scènes spectaculaires, des prises de vue étonnantes (comme celle montrant l'armée du sud vue entre les sabots du cheval d'un cavalier du nord) et un duel final phénoménal. Applaudissements !



J'apprécie beaucoup l'évolution des relations entre Angelo et Cesare. le premier commence sérieusement à se méfier de son « ami ». Toute action de Cesare en faveur d'Angelo présente une facette de manipulation et Angelo s'en rend compte (avec l'aide de Miguel il est vrai, dont je ne saisis pas vraiment le but quand il met Angelo en garde vis-à-vis de Cesare). Bref, la camaraderie évolue en amitié/méfiance et je pense que c'est la meilleure voie à prendre quand on a affaire à un Borgia.



Un dessin toujours aussi génial à tous les niveaux. Et un petit dossier sur la vie étudiante durant la Renaissance complète l'histoire. Que demander de plus ?

Le tome suivant bien sûr !

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Cesare, tome 2

Et bien, si on m’avait dit un jour que j’allais autant kiffer un manga plutôt orienté shojo… ^^







A Rome, la guerre de l’ombre fait rage entre le cardinal l’italien Giuliano Della Rovere et le cardinal espagnol Rodrigo Borgia, et le premier ne cache pas un instant qu’il compte de sa créature Raffaele Riario, archevêque de Pise, pour se débarrasser du bâtard de son rival promis à un grand avenir…



A Pise, Cesare Borgia ne compte pas en rester au rôle de pion de son géniteur car il a ses propres ambitions, le cercle des Espagnols n’existant pour assurer sa protection et son succès

Aux cours dispensé à la Sapienza, une étude de cas sur le Chant XXXIII de "L’Enfer" de Dante, qui raconte comment l’archevêque Ruggeri Ubaldini a fait mourir de faim le Comte Ugolino della Gherardesca Ugolino et tout sa famille, suscite de vifs débats politiques et religieux avant de dévier sur la théorisation de la Raison d’Etat… ^^

On insiste ensuite sur la sensibilité de Giovanni de Médicis, mais aussi la fascination crypto-yaoiste exercée par Cesare sur Raffaele Riario, le premier intriguant avec le second pour mieux le démasquer (une affaire spéculation sur une denrée rare et chère : le sucre !), tout en nous présentant les enjeux de la Reconquista finissante… Ce qui nous amène à rencontrer un dénommé Cristoforo Colombo qui avec l’aide des souverains espagnols compte bien se lancer dans de grands découvertes… ^^



Mais le point d’orgue de ce tome, c’est la rencontre de Cesare Borgia avec Laurent le Magnifique, Léonard de Vinci et Savonarole… (Ah oui, il y a aussi un certain Niccolò Machiavelli qui traîne également par là ^^)

Cesare est brillant de charisme, mais assume pleinement sa part d’ombre que nous découvrons en même temps qu’Angelo… C’est Miguel, son garde du corps marrane qui fait à la fois office d’ombre et de double qui va nous expliquer son ambivalence, source d’interrogations pour ses alliés, sources d’inquiétudes pour ses ennemis. Le manga monte très rapidement en puissance, et on dépasse puissamment le cadre d’un school life à la Renaissance !
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Cesare, tome 1

Nous sommes en 1491, en plein âge d'or de la Renaissance italienne.

Angelo da Canossa est admis à l'université de Pise en tant qu'étudiant.

De là il fera connaissance des plus grands noms de l'époque entre les Médicis et les Borgia.

Il sert surtout de narrateur à l'histoire de Cesare et de celles des rivalités entre les grandes familles de l'époque.

Ce premier tome nous décrit donc toutes les parties en place et la situation politique, commerciale et artistique du moment.

J'ai beaucoup aimé le graphisme, le détail des vêtements, des personnages ainsi que du paysage aussi bien campagne que urbain.

C'est sûr je vais continuer sur ma lancée.

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Cesare, tome 2

Angelo DA CANOSSA apprend peu à peu que l’enfance de Cesare a été difficile. Son père n’est autre que le cardinal Rodrigo BORGIA qui a « fait une entorse » à ses vœux de chasteté, donc la mère de Cesare est considérée comme une putain. Tout petit, il en a été séparé pour recevoir une éducation digne de ce nom, mais au prix d’une énorme souffrance. Sa mère lui manque tant, qu’un jour Rodrigo ramène avec lui un enfant du même âge et ils vont devenir très proches : Miguel.

Cesare a emmené Angelo de l’autre côté du fleuve et les choses ont failli se terminer de façon tragique. Le deuxième tome s’ouvre sur les regrets d’Angelo qui va retrouver Cesare dans la cathédrale de Pise pour s’excuser.

Cesare lui explique alors comment fonctionne les clans à Rome. On voit donc apparaître tous les protagonistes : Rodrigo Borgia qui veut être le futur pape, le cardinal DELLA ROVERE qui vise la tiare aussi, et qui intrigue par l’intermédiaire de Monseigneur RIARIO (qui héberge Cesare, on s’en souvient) et de l’autre côté la Fiorentina avec Lorenzo DE MEDICIS dont le frère et un fils ont été assassinés sur l’ordre de DELLA ROVERE et son fils Giovanni. Tout ce petit monde complote tandis que le pape .

Pendant ce temps, Miguel œuvre dans l’ombre, avançant ses pions pour que son père soit élu.







Ce que j’en pense :



L’intrigue se met en place et dans ce deuxième tome, on a une place prépondérante laissée à l’histoire, les alliances entre les grandes familles, les haines, donc on voit de plus près les cardinaux dont les visages et les corps sont bien plus imposants, au niveau du dessin : autant la silhouette de Cesare est fine, harmonieuse avec son visage d’adolescent presque encore, autant Rodrigo est massif, imposant, austère et il en est de même pour DELLA ROVERE ou RIARIO, Lorenzo est différent, plus élégant.

On voit la chapelle Sixtine comme l’a imaginée Fuyumi Soryo avant sa transformation par Michel Ange, avec un gros travail de rechercher au niveau historique. Les bâtiments sont toujours aussi beaux que l’on soit à Pise (T1) ou à Rome comme ici.

On voit apparaître Christophe COLOMB qui vit du commerce et commence à envisager son départ pour « les Amériques », essayant de recruter des marins. En fait on s’attend à voir apparaître toutes les personnes ayant eu une influence à cette période et on n’est pas déçu….

On aborde aussi la Reconquista qui risque de modifier les échanges commerciaux, donc les spéculations.

La magie opère toujours, les dialogues sont plus compliqués car l’Histoire entre par la grande porte, on n’est plus dans les querelles estudiantines même si on assiste à une joute verbale intéressantes entre les étudiants en cours.

Ce deuxième tome se déguste comme le premier, avec gourmandise ; on n’a pas envie d’avancer trop vite, les décors sont beaux les personnages riches en couleurs (2 planches sont en couleur) et on a envie de s’y promener avec Cesare dont le sens aigu de la politique, du commerce nous laisse admiratif étant donné son jeune âge.

J'attends le troisième avec impatience !!! il est sur ma table de chevet bien-sûr !!!
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Cesare, tome 1

Angelo Da Canossa fait son entrée à l'Université de la Sapienza à Pise. Jeune ingénu et petit-fils d'un tailleur de pierre, s'il a pu accéder à ce cercle de privilégié, c'est grâce au "mécénat" de la famille de Médicis. Et ce pauvre ingénu élevé "loin des vicissitudes de ce monde" n'est pas armé pour faire face à ce monde dont il ignore les codes les plus élémentaires, et les dangers qui peuvent se trouver derrière ces jeunes privilégiés amenés à régner dans les plus hautes sphères du pouvoir. Heureusement, dans son infortune, notre ingénu qui se fait vite le reflet du lecteur rencontre le fils du cardinal Rodrigo Borgia - homme qui a la réputation d'être avide de pouvoir et manipulateur comme toutes les personnes "couronnées" de ce patronyme - : le fameux Cesare Borgia ! Les leçons du Pygmalion commencent et promettent plus d'une révélation sur l'envers de la médaille ...



Promesses d'aventures, de manipulations, de secrets sur fond de Renaissance européenne : n'est-ce pas attrayant ?



Ce manga est tout simplement bluffant. Les graphismes sont d'une minutie, que ce soit dans les paysages, les scènes en intérieur, les costumes d'époque... impressionnante. Si vous cherchez de l'action, on est assez loin de certains classiques des seinen. Mais pour ceux qui aiment l'histoire, difficile de ne pas rendre hommage au travail de recherche et de reconstitution qui a été fait en amont.

Ce que j'ai apprécié, c'est qu'en dehors d'Angelo qui est le seul personnage "typique" de manga, les auteurs nous ont épargné les dialogues niaiseux et trop plein de bon sentiments.



Une série dont j'ai hâte de connaître la suite !
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Cesare, tome 2

Que du beau monde dans ce deuxième tome ! Christophe Colomb, Leonard de Vinci, et nous faisons enfin la connaissance de Rodrigo Borgia, le père de Cesare - le héros éponyme donc. Mais plus que le cardinal, c'est surtout ses alliées et ses ennemis que nous nous familiarisons.



Ah le pouvoir... Celui pour qui tous sont susceptibles - et prêts ! - de périr. Heureusement, les Médicis et surtout les Borgia sont passés maîtres dans l'art de comploter, manipuler, manigancer et acheter les alliés qu'il faut à n'importe quel prix. Le but ? S'élever dans les plus hautes sphères du pouvoir et placer ses "pions" (simples alliés ou membres de la famille) à des postes stratégiques. Et pour le garder, peut-on se dire que la fin justifie les moyens ? Visiblement, les Borgia ont décidé que oui !



Borgia : un nom qui fascine autant qu'il fait frémir, et ce deuxième tome ne va pas démentir ce fait. Plus d'intrigues et plus de complots qui s'invitent au Vatican. On s'enfonce de plus en plus dans les coulisses de pouvoir et tout ce qu'il faut pour le garder... Et ce n'est pas Dante et sa Divine Comédie qui contrediront ces familles .



J'ai encore plus aimé ce tome que le précédent, peut-être parce qu'Angelo l'ingénu passe au second plan et cette fois c'est Cesare qui est mis en avant. On apprend aussi des choses intéressantes sur l'ascendance de Miguel le serviteur de Cesare. Et on comprend pourquoi il est encore plus révulsé que les autres par les discours des fanatiques religieux.

Et les graphismes sont toujours aussi saisissants. Une jolie visite guidée dans le Pise de la Renaissance ! Et les scènes de batailles sont ici beaucoup plus dynamiques.



Vite le troisième tome !



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Cesare, tome 1

Cesare, décidément les Borgias sont à la mode... un petit autocollant indiquant "recommandé par historia", il n'en faut pas plus pour piquer ma curiosité...

D'un point de vu graphique c'est une pure merveille, personnages et décors sont aboutis, soignés, les détails sont superbes... impossible de ne pas tomber sous le charme des dessins.

L'histoire est introduite par le biais d'un jeune florentin qui entre à l'université de Pise grâce à Laurent de Médicis. Jeune homme naïf, Angelo da Canossa va se retrouver happé par la vie de l'université, les rivalités, alliances et luttes entre les différentes factions, celle des Médicis, celle des Borgias, celles des français... Son ignorance du monde dans lequel il pénètre nous sert de guide pour le découvrir à travers ses yeux, sa candeur et sa propension aux gaffes en fait un personnage idéal pour alléger le contexte historique.

Ce qui pourrait passer pour un manga léger avec un vague fond historique ne l'est pas du tout, les équilibres de pouvoirs sont parfaitement explicités, les réalités historiques sont montrées sans fard, à l'image de cette grande pauvreté qui sévit dans les quartiers défavorisés, conduisant les gens à la dernière extrémité.

Là création de cette série a été supervisée par Motoaki Hara, professeur d'université qui semble s'être fait une spécialité de l'époque de la renaissance, ce qui explique certainement la finesse du détail et la précision historique.

Je n'ai aucun mal à le recommander, en plus de la précision historique, de la qualité des images, la sympathie spontanée pour Angelo et le format manga le rend particulièrement accessible et peut être un bon tremplin vers une lecture plus classique dans le domaine des biographies historiques.

À mettre entre toutes les mains!

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Cesare, tome 5

On retrouve Cesare faisant une escapade dans les rues de Pise en compagnie d’Angelo et contant fleurette à des jeunes filles lorsqu’arrivent Giovani et d’autres étudiants de la Fiorentina et l’incendie criminel de la manufacture provoque une discussion où Angelo est accusé par l’un d’eux.

Cesare continue sa promenade seul et se fait attaqué par un homme armé d’un poignard. Il arrive à neutraliser l’individu tandis que Miguel finit pas le tuer d’un coup de poignard dans le dos au grand dam de Cesare qui pensait tenir la personne chargé de le tuer et savoir ainsi qui est le commanditaire.

C’est un grand jour qui commence, pour Pise : les étudiants doivent se livrer à une joute organisée par Monseigneur RIARIO, devant toute la population locale. Il s’agit d’une reproduction de scène de guerre pour défendre le pont, donc la ville. Ils s’organisent en deux équipes : l’Italie du Nord dans laquelle se trouvent les Français avec à leur tête Henri et son frère et l’Italie du Sud menée par Cesare et les Espagnols

Ceci va permettre à chacun de montrer son courage, son sens de la stratégie….





Ce que j’en pense :



Ce 5e tome est tout aussi intéressant que les autres, mais on s’éloigne du destin individuel de chacun et de l’intrigue.

Certes, il y a toujours, la recherche de l’auteur de l’incendie de la manufacture, et en tant que lecteur, on cherche à deviner qui a pour mission d’assassiner Cesare. Mais, dans ce tome, l’accent est mis à nouveau sur les rivalités entre les différents clans dans l’université de Pise, et cette fois-ci elles vont s’exprimer au travers de la joute.

Les scènes d’affrontement entre les équipes, les cavaliers sont très belles. Les h hommes sont en armures et côtes de maille, ils ont des armes factices mais peuvent se faire mal quand même, et on oppose toujours les deux races de chevaux (Cesare se remarque facilement avec son cheval arabe). L’art de la guerre est très bien évoqué, la stratégie s’oppose à la force. De ce fait, cela m’a moins intéressée. Le travail est toujours aussi brillant et précis, mais j’ai eu un peu de mal à m’intéresser au combat.

Tout d’abord, la technique du combat est particulière, la stratégie d’Henri tenant en un en seul point mettre Cesare à terre par la force, alors que Cesare manœuvre avec ruse et finesse, on oppose donc la brutalité à la vraie stratégie. L’auteure dépeint vraiment les Français comme des coqs gaulois, des grosses brutes comme je l’ai déjà dit pour un des tomes précédents (est-elle influencée par Astérix et Obélix ????

Je trouve également qu’il y a un contraste important entre la première partie où tout le monde est détendu, l’ambiance de fête dans le village Cesare contant fleurette même s’il est victime d’une agression, les jolies filles et la joute plutôt bestiale qui va suivre même si on retrouve quelques jeunes filles et des supporters qui se déchaînent. J’ai hâte de retrouver l’intrigue…

Ce tome 3 ne m’a pas tellement emballée car les joutes, même bien représentées graphiquement, ne me passionnent pas. Donc, à la limite de l’ennui dans la deuxième partie.

Je maintiens une bonne note car le travail demeure de très bonne qualité et la précision historique aussi.



Note : 7,5/10




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Cesare, tome 1

Cesare est un manga historique absolument édifiant, très beau et rigoureux avec un graphisme impeccable. Il faut voir les intérieurs de bâtiment, les décors et vêtements pour mieux comprendre et apprécier.



Angelo Da Canossa est un fils de sculpteur protégé de la famille des Médicis, peu préparé à la faveur qui s’offre à lui, d’intégrer l’université de Pise. Il fera la rencontre de Cesare Borgia qui fera son intégration dans la société et par le fait même, dans les machinations politiques des deux factions rivales du campus.



Les personnages sont fascinants, l’auteure, Fuyumi Soryo a mis beaucoup d’énergie pour reproduire l’Italie de la Renaissance. Gros coup de cœur et vivement les prochains tomes car il va y avoir encore des rencontres fascinantes.
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Cesare, tome 1

Enfin j'ai commencé ce manga dont j'ai les 3 premiers tomes depuis des lustres !



J'adore la période des Médicis et des Borgia, comme beaucoup de mes collègues amateurs d'Histoire. J'avoue que je ne connaissais pas l'université de Pise, La Sapienza, fondée en 1343 par le pape Clément VI (et toujours en activité de nos jours)... J'ai pourtant lu "les Borgia" de Puzo, où il n'est absolument pas question, de fait, des écoles que Cesare a pu fréquenter, du moins pas dans mon souvenir...



Après, si j'ai un a priori positif sur les bouquins sur ces personnages et cette période, il me faut avouer que j'ai été un peu déçue. Bon, ok, le titre étant "Cesare", j'aurais pu me douter que ce serait plutôt favorable au personnage en question. Mais que ce soit autant favorable me paraît assez peu "historique", de fait.

Si je n'ai aucun doute sur l'intelligence dudit personnage, j'ai un peu de mal avec le parti pris de faire de Cesare un mec bien sous tout rapport...



Seconde déception : les dessins sont "vides". Quand Angelo arrive à l'université, on entre dans une université où il n'y a PERSONNE. Dans les rues il y a un personnage par ci par là. Euh. C'était une cohue invraisemblable, à l'époque (et à la nôtre aussi, j'ai fréquenté une université pendant quelques années), alors cela ajoute à l'impression de superficialité qui se dégage pour l'instant de ce manga.

Il n'y a dans les images que les personnages qui parlent (ou qui sont importants). Bon après les personnages sont bien caractérisés, on les reconnait bien, mais tout de même, c'est un peu bizarre à lire.



Le personnage avec lequel on suit cette histoire, Angelo, est un jeune sculpteur naïf, qui sort de sa cambrousse, ce qui permet à l'auteure d'expliquer à ses lecteurs la situation politique et les factions en présence. Soit. C'est vraiment basique comme scénario, quoi, une grosse facilité... Qui ajoute un peu à l'impression de superficialité de l'ensemble.



Peut-être cela s'améliorera-t-il dans les tomes suivants, mais si ça reste comme ça, je n'achèterai peut-être pas la suite... A voir...
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Cesare, tome 5

Et bien, si on m’avait dit un jour que j’allais autant kiffer un manga plutôt orienté shojo… ^^







Dans ce tome 5 Cesare sous son déguisement de roturier continue de s’amuser, mais isolé il doit faire face à un sicaire missionné pour l’assassiner… Tel est pris qui croyait prendre, puisque toute son escapade n’avait servi que d’appât pour obliger ses ennemis à sortir du bois ! Mais au final la belle stratégie tombe à l’eau puisque ce dernier meurt avant d’être passé à confesse…

Le reste du tome est consacré à la bataille de l’Armée du Nord contre l’Armée du sud, une simulation de combat entre les étudiants de la Sapienza répartis en deux camps selon leur origine géographique par rapport à la ville de Pise. C’est l’occasion rêvée pour le bouillant Henri, leader du cercle français, de prendre sa revanche sur Cesare… Et force est de constater que l’affrontement est très viril et pas très correct ! Epuisé mais victorieux, notre ambivalent antihéros se met une fois de plus en danger et doit s’en remettre à Dieu avant affronter dans un duel plus que désavantageux Henri plus revanchard que jamais… Nekketsu !!!

Rhââ Lovely, c’était trop bon ! La tension est palpable, les dessins magnifiques, le découpage hollywoodien… bref, la mise en scène sublime fait la part plus que belle à l’action à l’état pur et c’était presque mieux que dans l’arc de « L’Âge d’Or » du "Berserk" de Kentaro Miura (OMG j’ai blasphémé…).



Guerrier et stratège né, Cesare est destiné à l’évêché faute d’empire à conquérir… Roi sans royaume, révolutionnaire sans idéaux, Cesare n’a donc d’autre cause à défendre que la sienne et celle de son clan… Après l’arta et le dharma vient fatalement l’heure du karma !
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Cesare, tome 1

Avant de livrer ma critique sur le premier volume de ce manga sur Cesare Borgia qui promet d'être inoubliable si la série continue sur cette lancée, je voudrais signaler qu'une erreur s'est glissée dans les paroles de Miguel à la page 92.



Début de l'aparté...

En effet, Miguel dit "Grand bien leur fasse... Puisqu'ils aiment les lances au point d'en porter le nom !", et cela laisse à penser que le nom du peuple barbare "franc" proviendrait d'une lance. Or, ce nom provient d'une arme de jet franque comme le dit Cesare (p92 et p98) et le répète Angelo (p99) mais pas une lance (appelée angon, javeline ou javelot) comme le dit Miguel et le montre une gravure (p92), mais bien une hache de jet, la francisque qui sera reprise comme symbole de la république française dans le faisceau du licteur (et ceux de Pétain aussi...)

Fin de l'aparté.



Ce manga, c'est du lourd ! Ce manga, c'est du luxe !

Et pour cause... tout d'abord une couverture en marbre de Carrare et des fioritures dorées mettant en valeur un jeune homme charismatique assis, aux pieds duquel une jeune fille splendide s'est à demi-couchée.

Ensuite, la qualité des traits dans les visages, les postures, les paysages et les scènes équestres est sublime. La multitude de détails architecturaux, la précision de la carte de Pise, les explications (géo)politiques et celles des arcanes du pouvoir, le tout combiné agréablement revêt du festin visuel et cognitif !

Nous sommes propulsés au cœur de l'Italie (qui n'en porte pas le nom encore !) et de ses intrigues politiques avec une sorte d'agneau sacrificiel du nom d'Angelo qui déboule comme un chien dans un jeu de quilles et les renverse une à une !

Angelo, coopté par Lorenzo Medicis, intègre "La sapienza" pour poursuivre des études accessibles qu'aux riches familles fortunées. Ce petit-fils d'un artisan tailleur de pierre d'une grande habilité, se retrouve dans le cercle d'étudiants de la fiorentina dirigé par Giovanni Medicis aux côtés d'autres cercles d'étudiants dont celui des espagnols dirigé par Cesare Borgia.

Aux termes d'une multitude de maladresses dues à son ignorance des usages et des règles en société et après avoir outragé quasiment tous les cercles d'étudiants y compris le sien, Angelo se fait expliquer les us et coutumes ainsi que la conduite à tenir face à tout ce monde qu'il ignore et qui l'ignore !

Il en vient à côtoyer Cesare Borgia qui lui fait part de ses réflexions.



Enfin, l'autrice s'est fait assistée par un enseignant spécialiste de la Renaissance pour ne négliger aucun détail.

Pour cela, nous sommes gratifié d'un solide préambule exhaustif pour nous introduire dans Pise où l'histoire débute.

Et pour clore le volume, l'autrice nous fait part de toute sa bibliographie... Du jamais vu ! J'adore !



C'est avec ce genre de récit "historique" que j'ai démarré la lecture des mangas et je ne regrette rien car généralement les auteurs sont tellement bien documentés que c'est un régal lors de la lecture.



Dans la même veine, je recommande "Reine d'Égypte", "Vinland saga", "Du mouvement de la Terre" et "Bride stories".



Vivement la suite...

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Cesare, tome 2

ça s'améliore !

Le scénario devient plus intéressant, l'intrigue s'approfondit.

D'ailleurs on suit davantage Cesare qu'Angelo, dans ce tome 2, ce qui explique sans doute qu'il m'a plus intéressée, car ce personnage est bien sûr plus creusé et plus complexe.

Sa présence chez l'archevêque Rafaelle Riario prend une dimension nouvelle, dans ce cadre.



J'admets que les dessins sont beaux. Mais ressemblent toujours à des exercices de perspective ou de reproductions de décors (et comme c'est ce que je fais, je sais de quoi je cause). Il y a peu de "présence", peu de personnages, hormis dans quelques cases assez rares.

Les expressions des personnages sont très répétitives, assez figées, aussi. Le regard en coin de Cesare, le demi-sourire de Miguel, l'air ahuri d'Angelo, la tronche fermée du fils Médicis, etc etc... (ah non c'est vrai, quand il se prend le bec avec Cesare pendant le cours, là au moins ça change, lol).



C'est vraiment dommage. Si je compare avec par exemple les dessins de la BD "Médicis" sur un scénario de Peru (le premier tome, Cosme l'ancien), il y a une énorme différence dans la "vitalité" qui se dégage des dessins, pourtant tout aussi excellents... C'est pour ça que je n'apprécie pas vraiment les dessins de ce manga. Il me manque "la vie" que j'attends quand je lis une bande dessinée...



Bon bref j'arrête de m'étaler sur le sujet, j'ai jusqu'au tome 4, donc je vais au moins lire jusque là. Si le scénario m'accroche, j'achèterai peut-être la suite...

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Cesare, tome 5

Cinquième tome des aventures de Cesare Borgia, Angelo & Cie dans l'Italie de la Renaissance entre complots d'assassinats, manipulations et alliances.





Ouf ! Cesare échappe à la tentative d'assassinat prévu dans le scénario de ce tome, mais ne réussit pas à savoir qui l'a commandité : suspense oblige !



En dehors d'une ou deux scènes où le cœur du jeune Borgia s'enflamme pour une jolie jeune fille rencontré à la foire, qui n'ont pas vraiment retenues mon attention d'ailleurs... Ce sont surtout les scènes d'affrontements des différentes "maisons" de l'université de Pise (en particulier entre les français arrogants et la Fiorentina) qui, à mon sens, ont amené de la nouveauté dans le graphisme. Pour ce qui est de l'histoire, on avance assez peu, à mon grand regret.

Il ne reste plus qu'à poursuivre l'aventure...
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Cesare, tome 1

Une découverte que cette série manga illustrée de superbes dessins tout à fait dans le style du Quattrocento. La documentation historique utilisée sur les familles Borgia et Medicis est instructive et bien incrustée dans la partie romancée. Certaines planches sont étonnantes de réalisme avec un graphisme fin et détaillé.
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