Mouna Hachim

J'avoue être assez perplexe sur ce livre. Je reconnais le travail qu'il a fallu pour l'écrire et le rendre accessible, mais il reste selon moi encore hors de portée et difficile à comprendre (classer).



Dans Les manuscrits perdus, on suit l'histoire de Afoqay, un érudit moresque. Il a été obligé de renier sa religion musulmane pour devenir catholique dans l'Espagne de la fin XVIe- début XVIIe siècle. Afoqay est obligé de fuir l'Espagne car malgré les conversions les mores sont toujours persécutés. Il se retrouve au Maroc puis devient ambassadeur de la cause moresque en France et aux Pays-Bas.



Évidemment, cette histoire n'est pas sans faire écho aux exilés contemporains. Cependant, on est vite perdu dans le fil de l'histoire. On démarre par une "enquête" sur les fameux manuscrits, sur lesquels on porte toute notre attention. on nous vend un mystère sur fond de religion à cacher. Et puis ... plus rien. Afoqay fuit sans qu'on comprenne vraiment pourquoi même si on s'en doute. Bref, je suis perdue.



Mais en plus d'une histoire un peu décousue, s'ajoute des explications historiques, des descriptions de villes, de paysages, qui sont très intéressantes, mais qui nous perde un peu plus dans le fil de l'histoire.



Un livre donc difficile à classer car ce n'est ni un roman, ni une enquête, ni un livre d'Histoire. C'est un peu un mélange de tout ça, où tout est abordé sans vraiment l'être. J'ai été déçue, je suis restée sur ma faim.

C’est mon 2ème livre du Maroc du moyen âge après "zaineb reine de Marrakech".

On découvre à la lecture du roman qu’il ne s’agit pas d’une biographie de Ben toumert et qu’il n’est pas non plus le personnage principal, Il trace plutôt un tour d’horizon de l’histoire médiévale correspondante aux dernières années de règne des almoravides et relate les faits passés à cette époque.

Mouna Hachim a romancé l’histoire en mettant en avant des femmes du sérail : Soura (sœur de l’Emir Ali Ben Tachfine), et ses cousines Mimouna et fannou.

Le sujet n’est pas traité en profondeur mais il donne un aperçu sur le mouvement politico-religieux des Almohades marqué par la guerre, la violence, la terreur et la lutte pour le pouvoir.

Un roman historique qui devient une enquête mystérieuse. Même l'issue de l'enquête est énigmatique. Le sens n'est pas donné, d'où les non-dits. Ne pas savoir allume l'imagination du lecteur et le fait participer à l'interprétation du livre.

C'est un livre presque mystique, mais qui nous rappelle les persécutions de certains peuples, qui nous rappelle notre devoir d'humanité.

Ce livre montre que l'Histoire n'est que répétition. Comment ne pas faire le parallèle avec la situation des Rohingya de Birmanie ou des Musulmans en Inde sans oublier les Ouighours
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