Notre époque a honte de la douceur. Aujourd’hui, le monde aime les carnassiers, les femmes et les hommes en colère. Il faut « être en guerre ». On n’écoute que ceux-là, les battants, leur rage à peine dissimulée est perçue comme une qualité pour survivre et gagner. On associe la douceur à la faiblesse. Comme si les doux ne pouvaient pas aller au combat de la vie. Quel est le jury stupide qui décrète que le chaud et le froid valent mieux que le tiède ? J’admire ceux-là qui passent entre les gouttes de cette nouvelle mode : en vouloir à la terre entière !