Lorsqu'on sépare la “science“ de toutes les vicissitudes et zones d'ombre de la production du savoir, et qu'on l'érige en oracle omniscient dont les apôtres sont identifiables à leurs tenues, à leurs postures solennelles et leurs impressionnantes références, c'est le jugement politique qui en pâtit selon Illich.
L'une des certitudes que la pandémie ancre plus profondément dans nos esprits est celle du risque. Il est facile de négliger ce mouvement puisqu'on assimile très facilement le risque à un danger réel.
Les corps dans lesquels les personnes vivent et se déplacent sont devenus des constructions synthétiques tissées à partir de scanners et de courbes de risques. La vie est devenue une idole quasi-religieuse régnant sur une “ontologie de systèmes“. La mort est maintenant une obscénité sans signification plutôt qu'une compagne intelligible.