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Citation de NathalC


Il y avait là des fiacres, des carrosses et des brouettes chargées de légumes, des chevaux et des ânes, des chiens pelés et des chats malingres qui se glissaient sous les portes, des poules qui picoraient au milieu des rigoles, des couturières et des modistes qui allaient à pied chez les grandes dames leurs clientes, des manouvriers aux bras nus, des compagnons et des apprentis en tout genre, verriers, menuisiers, tanneurs, teinturiers, drapiers, qui disparaissaient dans les cours où se trouvaient les ateliers pour en ressortir à la mi-journée et s'engouffrer dans les tavernes, des marchands, des négociants sur le pas des boutiques, les bras croisés à côté des vantaux qui s'ouvraient sur la rue, regardant l'enseigne qui se balançait au soleil, encore humide de pluie, des joailliers et des orfèvres, des éventaillistes, des fabricants de peignes et d'objets en nacre et en ivoire, que les comédiennes se faisaient offrir par leurs amants lorsqu'ils ne pouvaient se permettre ni les perles, ni les attelages, ni les petites maisons réservées aux plaisirs, des marmitons, des commis, des crieurs de poisson poussant leurs charrettes, des garçons bouchers un cochon sur l'épaule comme Atlas portant le monde, des boulangers à la triste mine car le grain manquait, la farine était chère, le pain hors de prix et les voleurs habiles, des camelots qui provoquaient des attroupements et empêchaient le passage, le marchand d'oignons grillés promenant son odeur derrière lui, la marchande de violettes qu'achetaient les petits-maîtres rendant visite à leurs petites maîtresses, des étudiants au front froncé de lois, d'équations, d'histoire naturelle ou de géographie, des musiciens avec leurs violons et leurs orgues de barbarie, des bateleurs et leurs singes, des poètes et leurs rimes, des forains, des hordes d'enfants crottés qui se faufilaient entre les jambes, des troupes de mendiants et des bandes de larrons qui galopaient plus vite que les gardes municipaux et disparaissaient en riant sous les portes cochères.
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