D'habitude, Djalil prenait une boîte au hasard,
parmi toutes celles, bariolées, qui couvraient les murs
de la cabane. Il en sortait une graine, la tendait à Minoa,
et la femme commençait son récit.
Elle parlait du pays d'où venait la graine, dessinait l'arbre
qui l'avait portée, et expliquait les vertus de ses fruits.
Mais ce matin-là, pour la première fois, c'était Minoa qui lui tendait une boîte.
Blanche, un peu plus grande que les autres, Djalil ne l'avait jamais vue.
- Prends-la et ouvre-la, Djalil.
La voix de Minoa tremblait d'émotion.