Je pense être un jeune comme beaucoup d’autres dans cette fédération de Russie. Et même ailleurs dans ce pays où les politiciens nous ont depuis longtemps délaissés, voire oubliés. Résultat, à l’aube de mes 18 ans, je traîne plus souvent dans les rues que dans mon établissement scolaire, un peu perdu, sans grand espoir quant à mon avenir, sans rêve et donc sans aucune motivation pour continuer mes études. Mes parents n’en savent évidemment rien et je m’applique à ce qu’ils ne l’apprennent pas
Je verse encore quelques larmes, le visage tourné vers la vitre. Dedouchka me file un mouchoir. Mak retire ses doigts. Et moi, en retour, je leur déclare tristement que j'en ai vraiment marre de pleurer tout le temps. ce à quoi l'un et l'autre me répondent que ce n'est pas un signe de faiblesse, mais de sensibilité.
[Potap]