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Citations de Nadia El Bouga (4)


3. « Au cœur du drame de Cologne ou de la place Tahrir, surgit le problème de l'éducation à la sexualité qui manque cruellement à nos sociétés. […] Resacraliser la sexualité, lui redonner du sens, voilà la véritable solution. La révolution sexuelle a bien eu lieu mais, paradoxalement, elle nous a sortis de cette notion pudibonde de "péché de chair" pour nous faire entrer dans une nouvelle forme d'aliénation : la recherche frénétique d'excitation, le sexe pour le sexe, la mécanique infernale de la performance, l'objectivation du corps de l'autre. Et si nous quittions la pornographie et ses illusions, si nous passions enfin du sexe à la "relation sexuelle" ? Réhumaniser la sexualité est aujourd'hui devenu une urgence. » (p. 211)
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Au fond, je n'ai qu'un seul regret. J'ai fait pleurer mon père.
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2. « "Tqaf" au Maroc, "tafsih" en Tunisie, c'est le rituel du "cadenassage". Une vieille tradition rurale qui consiste à punir les jeunes filles des plaisirs charnels ou d'abus sexuels avant leur mariage. […] Dans certains villages, on demande à la jeune fille d'enjamber une malle ouverte, puis la mère verrouille la malle avec un cadenas et demande à sa fille de l'enjamber dans l'autre sens. Dans d'autres, on lui scarifie le genou gauche et on lui fait manger des dattes et des raisins secs trempés dans son sang en lui faisant répéter sept fois "Sang de mon petit genou, ferme mon petit trou". […]
Le problème, c'est que la mère ou la vieille villageoise ne pensent pas toujours à "déverrouiller" la malle lorsque la jeune fille devient adulte et en âge de se marier. Les conséquences cliniques de ces rituels sur les femmes, je les constate tous les jours dans mon cabinet. Leur corps parle pour elles : puisque le vagin doit rester fermé à clé, il se contracte et empêche toute pénétration. » (pp. 140-141)
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1. « Petits Occidentaux embourgeoisés, nous suppliions notre mère : "S'il te plaît, donne-nous du PQ. Et s'il y a un scorpion ? Ou un serpent ?" Nous restions distants des habitants du village qui venaient nous serrer dans leurs bras, trop heureux de voir à quel point nous avions grandi. Dans la montagne marocaine, point de Dove, de Palmolive, d'Ushuaïa. Les gens ne sentent pas le savon mais la terre, l'effort, la vie. Les premiers jours, cela nous dégoûtait un peu. Puis, très vite, la nature reprenait ses droits. On se fichait de se laver ou non, de sentir bon ou mauvais, de porter des vêtements propres ou d'être bien coiffés. C'était les vacances, les balades dans la montagne, les jeux avec les cousins, le tafarnout, meilleur pain de monde cuit à même la pierre, les contes berbères de grand-mère et les nuits passées à regarder les étoiles filantes. […] Puis, les anciens nous contaient les légendes de l'Atlas. » (pp. 114-115)
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