Harald (...) se mit à dépendre de ss lectures, de façon quasi maladive : la substance que l'imagination des écrivains met à leur disposition pour expliquer les mystères de la nature humaine était ce qui lui permettait, après avoir lu tard dans la nuit, de se lever le matin et d'être présent en salle du conseil.
Il choisissait de vieux livres, les relisait; la mise en scène de leur époque lui permettait de s'abstraire du temps présent où son fils attendait son procès pour meurtre.
Mais , comme son fils, il tombait parfois sur des passages qu'il s'appropriait, qui l'habitaient, jusqu'à exiger d'être, eux aussi recopiés sur le carnet de notes qu'il conservait sous clé au bureau.