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Citation de de


Quand les préparatifs furent terminés, le supérieur choisit un jour heureux ; il ordonna aux néophytes de sonner les cloches et de battre le tambour. Alors les religieux, au nombre d’environ six cents, se rendirent processionnellement dans la chapelle ; ils étaient tous revêtus de la chape. Arrivés au pied de l’autel de la loi, ils joignirent les mains, firent une révérence profonde et se rangèrent sur deux files. Un moment après, le youên-waï, pour accomplir les cérémonies d’usage, prit de l’encens consacré dans une cassolette d’argent, se prosterna devant l’autel et adora le dieu Foë. Lou-ta vint à son tour, précédé des néophytes du monastère. Dès qu’il fut parvenu au pied de l’autel, un bonze, de ceux qui exerçaient les fonctions d’administrateur, lui ordonna d’ôter son bonnet ; puis il divisa les cheveux du brigadier en neuf touffes égales, qu’il lia avec des cordons de soie ; prenant ensuite chaque touffe l’une après l’autre avec la main, le purificateur les coupa tour à tour. Celui-ci se disposait déjà à couper les moustaches, mais le brigadier s’écria aussitôt : « Ah, si vous m’en laissiez un peu, vous m’obligeriez beaucoup. » A ces mots, les religieux ne purent s’empêcher de rire.

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