Et puis plus rien. De la poussière, du silence, l’indifférence absolue de toutes choses, avec le soleil qui devient noir et une tristesse sans nom qui se met à couler dans vos veines. On devient gris d’un seul coup, plus rien ne brille, la vie a pris soudain des yeux de taupe à l’agonie et on sait que désormais tout va devenir plus dur, plus amer. On le sait. Alors on rentre chez soi et on tombe dans les bras d’un vieux fauteuil. C’est peut-être seulement trois jours plus tard qu’on se rend compte qu’on n’a pas bougé, qu’on est resté là comme assommé. On se lève, on monte se coucher tout habillé, on a plus goût à rien et on s’endort. On ne rêve pas, on est comme un vieux sabot que personne ne portera plus jamais.