Au vat, avec les moines et les moinillons, tu répétais à l'infini les mêmes formules en khmer ou en pali, inscrivais au calame, sur le papier de riz, les mantras sacrés scandés matin, midi et soir, litanie de syllabes itérées et réitérées dans une monotonie rassurante sur la voie tracée par le Bouddha et suivie par les moines au fil des siècles, effaçant les contours particuliers de leur personne et de leur époque pour cheminer lentement mais sûrement vers le Nebbana, le néant, fin de toute existence.