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Citations de Nassira Belloula (22)


En ce matin tout blanc de soleil et de clarté, Taga s’agenouilla, il lui semblait sentir l’odeur de l’aimé. Elle prit une bonne quantité de la terre maculée par l’essence de son mari, qu’elle mit à son retour à la maison dans un gros pot de glaise et y planta trois graines….(page 123)
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À trente ans, j'étais déjà arrivée au bout de la route, venue de nulle part, comme j'étais née, trop tôt ou trop tard, balancée comme une torche au milieu de la nuit.Je ne voyais rien venir...
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Elle tourna son visage impassible vers son roi et époux, d’une voix digne, elle lui dit : « J'ai cette consolation dans mon infortune, qu'ayant toujours eu une haine inconciliable pour la tyrannie romaine, j'ai du moins l’honneur de n'avoir été captive que d'un Numide, et qui se trouve être mon mari et mon libérateur, non pas comme esclave mais maîtresse absolue de son âme. Allez donc mon cher, ne manquez pas de tenir votre parole à l'infortunée que je suis. J’attends ma liberté »

Le poison obtiendra la femme, princesse déchue, reine perdue… la haine… l’amour… Sophonisbe avait absorbée la coupe de poison le soir même de ses noces. (page 21)
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La montagne n'existe plus. May veut hurler face à la platitude de la ville sans relief, hideuse qui l'absorbe. Les murs des bâtisses trop hautes vacillent sur elle à l'étouffer, en vain, elle cherche à humer cette brise qui n'existe plus que dans sa petite tête
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j'avais imaginé cette fille nubile de Tifrent, à peine sortie de l'enfance, portant sur son dos le poids d'un enfant, arpentant des ruelles inconnues mais, comme si l'auteur du manuscrit avait sondé mes capacités de réfléchir, il avait cessé d'écrire
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Le froid devenait mordant et vif, obligeant les soldats à de fréquents arrêts, les hommes se frigorifiaient et ces haltes permettaient aux hommes d’allumer de grands feux afin de réchauffer leurs pieds et leurs jambes qui gelaient facilement à ces hauteurs et dans la froideur de la neige qui tombait sans interruption. Les flocons tourbillonnants obscurcissaient l’air, ce qui obligea la colonne à une marche forcée dans les montagnes hostiles aux précipices vertigineux. Les soldats étaient obligés d’escalader les mamelons escarpés, les mains agrippées à la rocaille glissante.
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Dans le poudroiement du crépuscule, des multitudes de graines scintillaient comme des petites pierres sur le sentier. Au milieu des pierres déplacées, ressemblant à des pierres tombales, froides et sans inscriptions, gisait le corps inerte de Chriff, abandonné dans son sang
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Mon monde a basculé, livré aux ombres des morts qui a présent hantent le village. Sous un ciel cramoisi, je contemple les cadavres qui jonchent les ruelles, je regarde les visages ; devine les sourires sur les bouches muettes, des champs dorés dans les pupilles rétractées
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Nada, figée dans une contemplation muette était seule, accoudée à sa fenêtre à regarder sa vie se métamorphoser en chose inconnue. Ses yeux d'une couleur dorée suivaient le mouvement saccadé des vagues joueuses qui s'ourlaient de gris et de blanc
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Le vent jouait avec mes volets. J'entendais leur claquement semblable à des rires moqueurs. Je repensais alors à ma journée, à toutes ces heures passées ailleurs, dans une autre dimension, me nourrissant d'une mémoire à l'agonie.
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Je me redresse. Une ombre qui l’obscurcit davantage dans ce
contre-jour vers lequel elle lève un visage creusé par deux sillons
que forment les lèvres en aspirant les joues de l’intérieur à chaque
respiration. Le désastre est visible ce matin jusqu’à dans cet
affreux chignon retenu par un crabe jaune au sommet de sa tête.
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Elle se réapproprie la montagne avec courage pour rendre justice à son village comme l’avait fait autrefois sa mère en se battant contre l’armée française dans ces mêmes lieux
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La peur me remet debout, je la porte en moi depuis mon départ comme une masse claudiquant dans ma poitrine. Lorsqu’elle est à son paroxysme, elle gonfle en moi et me ballote comme une voile sur les flots. Pour m’en débarrasser, je dois courir vite
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La montagne a l’allure déchiquetée, avec des cimes dentelées, des futaies trempées dans des bouts d’obscurité où prolifèrent d’immenses arbres aux branches puissantes, semblables à des bras humains qui s’agitent dans les blanches clairières.
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Nassira Belloula
La montagne a l’allure déchiquetée, avec des cimes dentelées, des futaies trempées dans des bouts d’obscurité où prolifèrent d’immenses arbres aux branches puissantes, semblables à des bras humains qui s’agitent dans les blanches clairières.
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Nassira Belloula
Il ne fallait pas s'en prendre à nous
"Quand arrive le moment où on doit mourir, on arrête de respirer et on attend l’instant fatidique qui se trouve en ce moment face à moi ; des hommes sortis de nulle part, armés de fusils et couteaux, cheveux longs et visages cireux comme échappés des enfers. Je sens un froid glacial me parcourir, alors que dans la lumière blafarde du jour qui se lève, des étrangers aux allures bigarrées, entre militaires et chasseurs, avec des gilets aux multiples poches transportant toute une panoplie guerrière nous encerclent. Un essaim d’oiseaux effrayé prend son envol d’un coup, rompant le silence. Des cris et des beuglements résonnent."
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C’est en t’écoutant parler d’elle dans cette classe que je suis tombée amoureuse de toi. Ta voix si passionnée en prononçant le mot Sagan. Cette vénération que tu as en l’évoquant me pousse à vouloir être elle. Physiquement, ça n’aurait pas dû être trop difficile ; de taille moyenne, mince, avec une coupe de cheveux courte que je coiffais en lissant la frange sur mon front, et en ébouriffant les mèches tout autour de ma tête. J’adoptais son style, ses fameuses espadrilles, ses chemises aux manches retroussées, ses marinières aux couleurs pastel et ses foulards noués autour du cou. Je me réjouis de capter ton attention.
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Depuis, à chaque jour levant, elle vit son âme fleurir dans les champs de coquelicots et ses propres sourires se reflétaient sur les pétales de roses....(page 144)
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J’ai passé la nuit, la tête dans les étoiles, moi Djemina, portant mon prénom comme une promesse inachevée, rêvant au roi Ibdas, à sa forteresse de Zerbula, maudissant Salomon, ce grec conquérant venu forcé l’enceinte même de Geminianus, épiant ma reine Dehia dans l’aube qui se lève.
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Le frère déposa doucement sa petite sœur par terre, retira la longue dague de sa ceinture et s’enfonça dans les bois. Il ne tarda pas à tomber sur l’odieux meddough, qui lui aussi pistait la fillette qui venait de lui échapper. trainé de force, l’homme fut jeté aux pieds de Zwina, qui détourna la tête en mettant instinctivement la main devant sa bouche, le dégoût au bord des lèvres. Les doigts d’Ali se refermèrent violemment sur le petit visage de sa sœur, il l’obligea à regarder meddough alors qu’il lui tranchait la gorge d’un geste si rapide que l’homme – maintenu immobile au sol par les deux genoux enfoncés dans sa poitrine – n’eut pas le temps de réagir. Le sang gicla chaud et visqueux sur les pieds de la fillette qui n’osait ni bouger ni pleurer. Les yeux figés sur la plaie béante.
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